Le Magazine de l'Auto Ancienne
LES VOITURES NORD-AMÉRICAINES EN 1956
Dans le langage de l’industrie automobile américaine et canadienne, l’année 1956 est une année de « chirurgie esthétique ». Dans le cycle habituel des deux ans, c’est l’année consacrée aux modifications d’apparence et de rendement d’ordre secondaire. Ou, comme le disent plus simplement les cyniques, à la rectification des erreurs de l’année précédente.
Mais 1956 apporte néanmoins quelques modifications généralisées dans toute l’industrie : les voitures sont équipées de nouveaux phares à réflecteur scellés, et sont munies d’une installation électrique de 12 volts.
Notons aussi que les ingénieurs se sont efforcés d’augmenter la « manoeuvrabilité » et sont arrivés par ailleurs à des formes nouvelles qui transformeront radicalement l’allure des ailes arrière en 1957.
C’est surtout aussi l’année de la puissance : Chevrolet, Ford, Plymouth offrent des voitures de plus de 200 CV alors qu’il y a seulement 5 ans, Packard et Cadillac étaient les seuls à propulser des moteurs de plus de 160 CV. Aujourd’hui, Packard sort des voitures de 310 CV et Cadillac de 30 5CV.
Manifestement, l’industrie satisfait le goût de l’automobiliste pour une augmentation de la puissance toujours plus grande, mais avec l’inconvénient significatif d’une réduction de millage au gallon. 1956 marque la fin des voitures Kaiser, et Willys ne produit plus que des Jeep et des véhicules commerciaux. Par contre, on assiste à la naissance de la Continental Mark II et de sa rivale, l’Eldorado Brougham, des Chrysler Imperial et Packard Caribbean, toutes des voitures de grand luxe.