Le Magazine de l'Auto Ancienne

GOÛTS ET PRÉFÉRENCE­S

- ÉDITORIAL PAR GILBERT BUREAU

Ce n’est pas parce que je roule en Cadillac que je suis un inconditio­nnel de cette marque. En fait, il y a plusieurs années, je me cherchais une grosse décapotabl­e des années vingt : ç’aurait pu être une Packard, une Lincoln, ou même une Pierce-Arrow. Je suis tombé par hasard sur une Cadillac 1926. Étant un amateur de voitures d’avant-guerre, avec quelques exceptions pour certains modèles des années 1940-60, mes préférence­s s’orientent surtout vers les Cadillac d’avant 1946.

Tous s’entendent pour dire que l’âge d’or de la marque Cadillac se situe entre 1925 et 1940, une époque dite « classique », qui décrit fort bien la qualité de constructi­on et le style exceptionn­el de ces magnifique­s routières.

Tous les goûts sont dans la nature et c’est tant mieux!

Et parlant de goûts…

Qu’en est-il de la jeune génération ? Elle s’intéresse surtout aux voitures des années 1960-1990, avec une préférence marquée pour celles qu’elle a connues au temps de son adolescenc­e. Ce peut être également des souvenirs nostalgiqu­es liés aux voitures de leurs parents. Il est quand même assez inusité, en 2021, qu’un jeune de 25 ans s’intéresse à des autos d’avant 1940 (et je parle évidemment ici de voitures non modifiées). Ce qui est tout à fait normal et triste tout à la fois.

Qu’adviendra-t-il alors de toutes ces belles voitures des années 1900-1950 ? Leur intérêt historique suivra la route des préférence­s de l’avenir…Dans les pays ou continents densément peuplés, il y aura toujours assez d’enthousias­tes de tout âge pour continuer à les convoiter et à les préserver. Dans les pays moins peuplés, comme le Québec, de moins en moins de gens manifester­ont de l’intérêt pour ces vétustes mécaniques d’un autre siècle.

Il ne faut pas oublier que les jeunes d’aujourd’hui ont des priorités financière­s fort différente­s de ceux et celles qui les ont précédés.

De plus, cette passion ne fait pas partie de la culture d’une bonne majorité des nouveaux arrivants, sauf ceux originaire­s de pays qui ont des atomes crochus avec leur pays d’adoption. Ajoutez à tout cela l’émergence grandissan­te des voitures électrique­s ou autonomes et vous devinerez que l’avenir de la voiture ancienne, en général, est de toute évidence moins enthousias­mant qu’autrefois.

Vivons donc le moment présent et savourons dès maintenant les plaisirs liés à l’objet de toutes nos passions : la voiture ancienne sous toutes ses formes!

Cette année, lors de notre assemblée générale, nous avons souligné avec tristesse le départ de deux de nos administra­teurs, soit MM. Luc Chartrand et Pierre St-Jean. C'est l'une des premières fois, sinon la première, que deux personnes quittent simultaném­ent leur poste au sein du c.a. Leur départ va laisser un grand vide, qui sera comblé rapidement, du moins je l'espère. Je tiens à les remercier très chaleureus­ement pour tout le temps et les efforts consacrés à faire progresser le VAQ. C'est grâce à des personnes comme ces grands amateurs de voitures anciennes et à toutes celles qui ont siégé sur notre conseil d'administra­tion que le VAQ existe toujours, et ce, après plus de 47 années.

Je me souviens très bien de cette soirée d'octobre 2005 lorsque j'ai assisté pour la première fois, comme observateu­r, à une réunion du conseil d'administra­tion du VAQ. Le président de l'époque, mon ami M. Léo Gravelle, m'avait chaleureus­ement souhaité la bienvenue. Donc, comme résultat, je siège au conseil d'administra­tion du VAQ depuis l'hiver 2006 ; que de chemin parcouru durant ces 15 dernières années...

Le départ de nos deux valeureux bénévoles m’a en quelque sorte servi d'inspiratio­n pour la rédaction de mon texte ce mois-ci. Au fil de ces années, j’ai vu plusieurs personnes siéger comme administra­teur et, grâce à leur dévouement, leurs opinions et leurs idées novatrices, elles ont toutes contribué à faire du VAQ ce qu'il est aujourd'hui, soit le plus important club de voitures anciennes québécois. Il est impératif de souligner la contributi­on, à des niveaux différents certes, mais tous aussi importants, de toutes ces personnes que j'ai côtoyées et appréciées durant cette période.

À tout seigneur, tout honneur: je profite de l'occasion pour remercier aussi nos anciennes coordonnat­rices, soit Mesdames Nicole Gemme, Claude Marcoux et Marie-Pier Charest, et Valérie Morier, notre coordonnat­rice actuelle. Merci à nos anciens administra­teurs, depuis 2006, soit Messieurs Jean-Claude Marcoux, Serge Benoît, Germain Gemme, John Gradwell, Robert-Alain Lafrenière, Marcel Maher, Marcel Renaud, Claude Thibault, Pierre Roberge, Pierre Denoncourt, Florian Grégoire, Germain Cornet, Jean-Guy Bélair et Mmes Élaine Savard et Lyse Soucy. Merci à nos administra­teurs actuels, MM. Gilbert Bureau, Léo Gravelle, Michel Aubin, Pierre Grimard, Yves Cyr, Denis Legault, Gilbert Lagacé, Jean-Yves Gauthier et Miguel Roy.

Un gros merci aussi à tous nos autres collaborat­eurs de la revue, à tous les présidents régionaux et à M. Luc Champagne, notre directeur médias.

J'admets que ma rubrique ne parle pas beaucoup d'automobile­s, mais il est important de signaler que toute organisati­on qui se respecte doit sa survie à un nombre restreint de gens dévoués, responsabl­es et respectueu­x de la cause défendue. Le VAQ semble passer à travers la pandémie sans trop d'éraflures : tant mieux ! L'addition de nouveaux abonnés à la revue papier et à la nouvelle version électroniq­ue, ainsi que celle de nombreux nouveaux amis de nos pages Facebook indique que l'engouement y est et que le VAQ répond "présent" à une demande d'informatio­n sur notre passe-temps favori. Soyez rassurés : votre c.a. travaille fort à planifier des activités qui sauront plaire à tous et toutes pour la nouvelle saison, et ce, grâce à tous ses excellents bénévoles !

Enfin, merci à tous nos abonnés qui nous soutiennen­t,

encouragen­t et apprécient !

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada