Les Flappers

On croit souvent que les jeunes filles des années 20 étaient toutes sages comme des images et qu’elles passaient leur temps à suivre des cours d’art ménager et de broderie pour plaire à leurs futurs époux. Détrompez-vous, car les jeunes filles des « années folles » étaient beaucoup plus délurées qu’on l’imagine. Il n’y avait ni télé, ni ordinateur, ni Ipod et encore moins de téléphones cellulaires, mais il y avait quand même de nouvelles inventions modernes que leurs parents n’avaient pratiquement pas connues : l’automobile, l’avion, la radio, le jazz et le charleston, le cinéma, le gramophone, le téléphone, l’alcool, le tabac et la mode sexy!

Il y avait aussi un tas de jeunes garçons de leur âge qui, eux, n’avaient qu’un but dans la vie : vivre au maximum leur liberté de mâles machos à la conquête de la gent féminine.

Les années 20 furent une période d’émancipation qui mena tout droit à la révolution sexuelle des années soixante. Les « flappers » (jeunes filles émancipées arborant coupe à la garçonne et jupe courte) furent les premières à revendiquer et à afficher une liberté sexuelle jamais vue jusqu’alors. Cette jeunesse de l’entre-deux guerre brisa les tabous qui avaient corseté la génération de leurs parents.

Comment peut-on décrire une « Selena Gomez » des années 20 ?

Elle va à l’école secondaire ou au collège, porte des vêtements sports sexy, se maquille outrageusement, va au cinéma, rêve de Valentino, se prend pour Pola Negri, fume des Pall Mall à bouts dorés , boit du whisky de contrebande qu’elle dissimule dans un « flasque » sous ses bas, écoute la musique de jazz hot à la radio et surtout sur son gramophone à manivelle portatif, elle danse le charleston et le tango « collé », elle se promène en roadster décapotable avec son « fiancé » et accepte de « necker » avec lui dans les sous-bois…et elle se fiche éperdument des conseils de ses « vieux »…

Voilà la description parfaite de la vraie

flapper des années 20.

L’Église et les ligues de moralité publique s’élevèrent contre le mode de vie de cette folle jeunesse…Mais en vain. Une fois enclenché, le processus d’émancipation ne fit que prendre de l’ampleur. Sans la crise économique et la grande dépression des années trente, cette émancipation aurait atteint des limites comparables à celle des années soixante.

C’est entre 1925 et 1935 que furent construites les plus belles automobiles d’avant-guerre. C’est aussi durant cette même époque que les jeunes ont connu les meilleurs moments de leur vie.

Les inventions modernes telles que la radio, le cinéma, le téléphone et surtout, l’automobile furent les éléments déclencheurs de tous ces changements sociaux.

J’en suis devenu son plus fanatique admirateur, et depuis fort longtemps! Les années folles : toute une époque!

Louise Brooks