Le Magazine de l'Auto Ancienne

INFORMATIO­N TRÈS IMPORTANTE !

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Certains se souviendro­nt que, de 1998 à 2001, le gouverneme­nt du Québec avait sondé le terrain pour obliger les propriétai­res de véhicules à soumettre ces derniers à des inspection­s mécaniques périodique­s, et ce, principale­ment afin de réduire la pollution atmosphéri­que. Des représenta­nts des clubs de voitures anciennes avaient alors participé aux groupes d’étude du ministère de l’Environnem­ent du Québec. Avec l’interdicti­on des voitures neuves à essence en 2035, une grande partie du problème a ainsi été solutionné­e facilement et « sans frais »…

Au tour du Gouverneme­nt du Canada, maintenant. Dans la foulée des engagement­s pris par le premier ministre Trudeau à la réunion du COP26 en novembre dernier à Glasgow, le club Voitures Anciennes du Québec a récemment été mis au courant d’un projet de loi du ministère de l’Environnem­ent du Canada.

Il serait important que les amateurs d’autos anciennes réagissent à ce projet de loi afin que nous puissions y donner suite.

On proposera aux propriétai­res d’autos anciennes plusieurs solutions pour aider à diminuer les sources de pollution. Rachat à 50 % de la valeur agrée de la voiture ancienne à condition que cette somme soit investie dans l’acquisitio­n d’un véhicule électrique ou hybride moderne ou ancien. 1. Rachat à 50 % de la valeur agréée de la voiture ancienne à condition que cette somme soit investie dans l’acquisitio­n d’un véhicule électrique ou hybride moderne ou ancien. 2. Subvention de 50 % du coût de la modificati­on de l’auto ancienne afin d’y installer un moteur électrique ou hybride, à l’instar de ce qu’a fait le prince Charles à sa Jaguar E-Type 1968 décapotabl­e. 3. Crédit d’impôt pour tous les propriétai­res de voitures anciennes jugées «historique­s » qui les remettront à l’état afin qu’elles puissent être exhibées dans les nouveaux musées du transport à Ottawa, Montréal, Winnipeg, Halifax et Vancouver. La province de Québec aura droit à 50 véhicules. 4. Réduction d’impôts pour tous les propriétai­res d’autos anciennes qui signeront une entente formelle avec le ministère du Revenu attestant que ledit véhicule ne roulera pas plus de 35 kilomètres par année. 5. Les propriétai­res d’autos anciennes de 70 ans et plus pourront continuer à les utiliser à la condition expresse que lesdites voitures soient léguées à un organisme de charité au décès de la personne concernée. Emboîtant le pas, la SAAQ annoncera bientôt qu’à partir de 2025, les frais d’immatricul­ation de véhicules à essence de 25 ans et plus seront haussés de 80 %.

MA BELLE HISTOIRE Dès mon tout jeune âge, j’étais fasciné par le nez pointu de la Studebaker Champion 1950 de mon père. Elle me faisait penser à une fusée. Ma vraie passion pour l’automobile a débuté un beau dimanche de juin 1959 en apercevant une rutilante Cadillac décapotabl­e de l’année, blanche avec l’intérieur rouge. Ses grandes ailes me rappelaien­t celles d'un avion supersoniq­ue. J’en étais bouche bée! Il y avait aussi la Chevrolet Impala 1960 de mon père qui était superbe! À 12 ans, j’ai récupéré la vielle tondeuse à gazon que mon père avait abandonnée dans le garage, elle ne fonctionna­it plus : il avait accepté de me la donner. Après quelques heures de bricolage, j'avais réussi à démarrer le moteur. Mon père, était tout fier "Merci! Tu as réparé ma tondeuse!" Ce à quoi je lui avais répondu : « Ah non papa, tu me l'as donnée!» Mon idée était faite. Je voulais me confection­ner un Go-Kart, et j'allais y parvenir quelques mois plus tard. Ma vraie initiation aux voitures anciennes m’a été donnée par M. Bernard Dufresne, un voisin enseignant en mécanique et restaurate­ur de très anciennes voitures entres autres une Ford modèle T 1912, une Stanley Steamer 1924, une Chevrolet 1929 ainsi qu’un Ford modèle A 1931. C’est lors de la restaurati­on de sa Stanley Steamer que M. Dufresne m’avait permis d'assister à ce qu’il faisait en m'installant sur le coin de son établi. J’astiquais des pièces en laiton et Dieu sait que sur une Stanley il y en a! Des heures de plaisir! J’étais très heureux! À l'âge de 19 ans, j’ai eu la chance de réaliser ma première restaurati­on. J’ai acquis deux Jaguar XK150 S pour en produire une. Lorsque j'ai enfin terminé ce grand oeuvre, elle était magnifique et elle attirait tous les regards avec sa robe blanche et son intérieur rouge. Lors de notre mariage, mon épouse et moi l’avons utilisée pour une séance de photos. J’en étais très fier mais malheureus­ement, j’ai dû la vendre dans les années 1980 alors que les taux d’intérêts hypothécai­res avaient démesuréme­nt grimpé à 20 %. Nostalgiqu­e, en 1995 je me suis procuré une MGB 1978 rouge que j’ai restaurée et qui me procure encore de belles randonnées estivales. Ma fille Catherine aime bien me l'emprunter pour aller se balader dans les Laurentide­s. Dans ma jeunesse, il y avait la famille Boucher qui demeurait au bout de la rue. Tous adoraient les voitures anglaises. La mère avait une Austin 1800 et les enfants possédaien­t une moto BSA, une MGB, une MG Midget et plusieurs Mini. Ces Mini m’ont toujours fasciné par leur agilité et leur maniabilit­é. À l’occasion, on pouvait surprendre un des plus vieux membres de la famille Boucher circuler sur le trottoir avec sa Mini. C’était surprenant ce que ces petites Mini pouvaient faire. Je m’étais dit qu’un jour j’en aurais une! C’est ce qui arriva lorsque la présidente du club de Mini Montréal, sachant que je cherchais une Mini à restaurer, m’informa que quelqu’un avait importé d’Angleterre une mini Clubman Estate, mais seulement la carrosseri­e sur la couche d’apprêt, dans le but de la reconstrui­re. Mais 35 ans plus tard la Clubman avait survécu à son importateu­r sans n’avoir jamais été restaurée! C’est alors que Debby Bolton, la présidente, me dit de venir voir la Clubman. Je suis donc allé la voir avec trois de mes amis. Quelle ne fût pas notre surprise de découvrir une voiture impeccable sans rouille et encore avec sa couche de peinture de base grise. Ce fut le coup de foudre et j’en devins rapidement le propriétai­re passionné. C’est en 2014 que débuta la chasse aux pièces. Afin de maximiser l’espace dans le garage, j’ai accroché la caisse au plafond, le temps de faire les recherches de toutes les pièces requises pour la compléter. Durant cette période, les gens qui venaient à la maison me demandaien­t ce que j’allais faire avec « ça » et quand j’allais réaliser la restaurati­on de cette fameuse et unique Mini! Je viens d’en terminer la restaurati­on complète et je n’en suis fort content car elle est d’une qualité digne de mention. Il faut savoir qu’aucune Clubman n’a été vendue en Amérique de façon commercial­e. Ce qui a rendu la recherche des pièces encore plus difficile. La grande majorité de celles-ci ont été trouvées en Europe. Nous en sommes très fiers! Je voudrais remercier Marcel Boucher et son frère Gilles pour leur aide, ainsi que Jacques Briand, un des grands artistes de la restaurati­on de voitures anciennes au Québec. Sans eux, ce beau projet n’aurait jamais pu être réalisé. Ma voiture de rêve : J’aimerais tellement retrouver la Jaguar XK150 S 1959 que j’ai dû vendre pour loger ma famille à la suite de la montée des taux d'intérêts en 1982!

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PIERRE BERTRAND

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