Le Magazine de l'Auto Ancienne

MA BELLE HISTOIRE

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Mon père a toujours acheté et réparé des voitures pour la revente. À cette époque, on pouvait acheter une bonne Ford, Dodge ou Chevrolet des années quarante pour 150 $ et une fois remise en état, la revendre avec un « beau profit» de 50 $! C’est donc dire que j’ai été, très jeune, exposé au virus de l’automobile ancienne. Je me souviens qu’un jour, mon père m’avait photograph­ié assis dans une vétuste Ford modèle A 1928 et qu’il m’avait dit : «Celle-là, ce sera ta voiture un jour!». Malgré les années, cette remarque m’est toujours restée en mémoire et lorsque j’ai décidé de prendre ma retraite en 2002, je me suis dit qu’il était temps que je me fasse plaisir et que je réalise la prophétie de mon paternel : je me mis donc à la recherche d’une Ford A que j’eus la chance de trouver dans les pages de petites annonces de la revue du VAQ ! Ce fut toute une saga, car elle appartenai­t à un sympathiqu­e membre émérite du VAQ, un personnage haut en couleur et un fin négociateu­r ! Je dus attendre plusieurs mois avant d’arriver à finaliser l’achat de cette voiture! J’en devins finalement l’heureux propriétai­re après moult tractation­s dignes d’un téléroman ! Depuis 2004, j’ai parcouru quelques 32,000 milles au volant de cette fidèle Ford phaéton modèle A 1930… Elle est increvable et je suis fier d’avoir réalisé le souhait de mon père ! Mais revenons à cette Nova dont on parle ici dans ce reportage : je l’ai acquise neuve après l’avoir commandée à l’automne de 1970. J’aurais voulu qu’elle soit équipée du moteur le plus performant disponible à l’époque, mais en 1971, la compagnie avait déjà décidé de réduire la puissance de motorisati­on de la Nova SS. Quoi qu’il en soit, j’ai quand même décidé d’acheter cette voiture. Le prix de base était de 2 800 $, mais je choisis tellement d’options qu’à la fin, elle me coûta 5 400 $! Étonnammen­t, je possède encore cette auto puisque c’est celle-là même que vous pouvez admirer dans cet article ! J’aime CONDUIRE mes autos anciennes, car ces voitures ont été construite­s pour rouler et non pour passer leur vie stationnée dans un garage ou dans un entrepôt. En fait, c’est au volant d’une belle ancienne que l’on peut goûter les joies véritables de la nostalgie reliée à ces merveilleu­ses machines à voyager dans le temps. Ma voiture de rêve ? Une Corvette Split Window-327 de 1963. Pourquoi ? Parce qu’elle représente le summum de la beauté sportive sur quatre roues en 1963.

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ANDRÉ LAFONTAINE
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Corvette 1963

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