Ma belle histoire

J’ai toujours eu une attirance particulière pour les familiales. Ce type de voitures me parle, il y a une connexion spéciale avec les wagons. Ce n’est pas ma première familiale. J’ai déjà possédé une Plymouth Suburban Sport 1972 verte, avec les panneaux latéraux en imitation de bois. Ma femme l’avait amoureusement surnommée Olive. Je l’ai vendu il y a quelques années, et aux dernières nouvelles, elle est rendue en Allemagne, chez un collectionneur qui est député pour le gouvernement. Une grosse voiture américaine de la sorte doit vraiment se démarquer sur l’Autobahn !

J’ai aussi une autre familiale. Il s’agit d’un des derniers modèles de familiales de ce type produits : une Ford Country Squire de 1988, dans son état d’origine. J’ai acheté la Pontiac en 2017, ç’a été un processus assez long. J’avais vu l’annonce sur LesPACS : peu d’information, une photo où l’on ne voit rien, pas de réponse aux courriels. Ça me donnait l’impression que le vendeur ne voulait pas vraiment la vendre. Après quelques mois et plusieurs courriels, j’ai enfin pu m’en approcher. La voiture était dans le secteur de Pointe-Claire sur le boulevard Gouin. J’avais à faire dans ce coin-là, et je suis allé la voir. Effectivement, le vendeur n’avait pas envie de vendre la voiture. Il y était très attaché, mais les circonstances de la vie l’obligeaient à le faire. Il m’expliqua que c’était la familiale de son père, il l’avait achetée neuve pour son commerce. Son père avait une épicerie, la grosse Safari servait de remplaçante au véhicule de livraison en cas de besoin. Elle a eu la vie relativement facile, ce qui explique son état de conservation exceptionnel. J’adore prendre la route avec, je «chauffe» ça tranquillement. C’est un retour dans le temps, une autre époque. C’est confortable, c’est long comme voiture, c’est différent des automobiles récentes. J’amène ma mère de 92 ans faire des promenades, ça nous permet de beaux moments ensembles, et de se déposer dans le temps, dans le bon vieux temps...

André Saulnier