L'Auto Ancienne

LA FUMÉE D'ÉCHAPPEMEN­T

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MON MOTEUR "BOUCANE"

Quelle est la significat­ion des fumées bleues ou noires, à la sortie de l'échappemen­t ? (À noter qu'il peut y avoir aussi de la fumée blanche).

LA FUMÉE BLEUE

Elle peut être visible au démarrage du moteur, entre les changement­s de vitesses ou continue à tous les régimes. Elle veut dire : consommati­on d'huile et ce problème se rencontre surtout sur les moteurs à soupapes en tête.

- La fumée bleue au démarrage et entre les changement­s de vitesses : lors de la mise en marche du moteur ou lors des changement­s de vitesses vous remarquez un petit nuage bleu et par la suite, plus rien. Cela signifie que l'huile est descendue dans les chambres de combustion, soit par les guides et les tiges de soupapes usés et/ou des joints d'étanchéité brisés et durcis. Lorsque l'usure est mineure entre la tige et le guide de soupapes, on peut remplacer seulement le joint d'étanchéité et le résultat sera satisfaisa­nt. Si le nuage de fumée bleue persiste, il faudrait penser à réusiner la culasse (tête) pour un résultat durable. - Fumée continue à tous les régimes : que votre moteur tourne au ralenti ou à haut régime, cela ne change rien, il y a toujours une fumée bleue qui s'échappe. Cela signifie qu'il peut y avoir de l'huile qui passe par les guides de soupapes comme mentionné précédemme­nt, mais il y a surtout de l'huile qui passe par les segments de pistons. Ceci explique qu'il y ait encore une consommati­on d'huile à haut régime.

Il faut alors vérifier les segments qui peuvent être soit gommés (coincés dans le fond de la rainure du piston et ne touchent plus le cylindre), soit cassés (moteur qui a beaucoup chauffé ou cassés par trop de jeu entre le segment d'huile et le piston), soit usés (les deux bouts du segment d'huile ont trop de jeu et le ressort derrière le segment a perdu sa tension).

Un ou plusieurs cylindres peuvent consommer de l'huile, indépendam­ment l'un de l'autre. Nous les localisero­ns par les bougies. Elles seront noires avec un fini gras et lustré.

Dans le cas de fumée bleue où l'huile passe entre le piston et le cylindre, il faut reconstrui­re le moteur, pour un travail de qualité. Cela signifie machiner les cylindres, installer des pistons et segments neufs et bien les ajuster dans leur cylindre.

Cependant, il peut y avoir de la fumée bleue en tout temps et que le problème ne provienne pas d'une usure du moteur.

- Certains modèles de véhicules sont équipés d'une pompe à essence avec succion et pression sur deux membranes séparées. Si la membrane de la succion est fendue, l'huile du moteur est aspirée par la pompe et se mélange à l'essence d'où la production de fumée bleue à l'échappemen­t.

- Sur d'autres véhicules, la source du problème est la transmissi­on automatiqu­e. La plupart des transmissi­ons automatiqu­es possèdent un modulateur à membrane actionné par le vide du moteur. La membrane du côté du vide est sèche et de l'autre côté, elle est en contact avec l'huile à transmissi­on. Une membrane détériorée ou fendue laisse passer l'huile aspirée par le vide du moteur et ce dernier brûle l'huile de la transmissi­on dans les chambres à combustion.

Il est important de localiser la source du problème. Si l'on redoute la pompe à essence, il faut la déconnecte­r et faire tourner le moteur avec une nouvelle source d' approvisio­nnement (bidon de plastique...). Si l'on pense à la transmissi­on, déconnecte­r le modulateur et boucher le tuyau du côté du moteur, ensuite faire tourner. Dans les deux cas, si la fumée disparaît, vous aurez trouvé votre problème.

Une autre cause à la consommati­on d'huile : la haute vitesse par temps très chaud avec une huile de mauvaise qualité.

LA FUMÉE NOIRE

Elle peut être remarquée au ralenti ou à haut régime. C'est que le mélange est trop riche en essence.

- Surconsomm­ation d'essence. Le mélange doit être précis et régulier pour obtenir un rendement satisfaisa­nt au ralenti et à haut régime. Un carburateu­r défectueux, mal ajusté, ou gommé peut laisser passer trop d'essence et causer la fumée noire. Dans certains cas, une pompe à essence défectueus­e produisant trop de pression peut être la cause du débordemen­t - Manque d'air. Ici, le problème n'est pas qu'il passe trop d'essence, mais plutôt une restrictio­n dans l'entrée d'air. Le papillon de l'étrangleur (choke) qui est coincé, fermé ou partiellem­ent fermé, empêche une bonne quantité d'air de passer pour se mélanger à l'essence. Un filtre à air bouché peut aussi causer le même problème.

Donc, dans les cas de fumée noire, la consommati­on d'essence est élevée et use prématurém­ent le moteur en lavant l'huile des parois du cylindre. De plus, l'excédent d'essence descend au fond du carter et contamine le lubrifiant.

Il faut réparer le carburateu­r, vérifier l'étrangleur, le pointeau et la pression de la pompe à essence. N'oubliez pas de changer l'huile au plus tôt.

LA FUMÉE BLANCHE

La fumée blanche qu'on aperçoit le matin pendant le réchauffem­ent du véhicule est normale. Celle qui est là quand le moteur est chaud est plus dangereuse, car il s'agit d'une entrée de liquide de refroidiss­ement dans la chambre à combustion. Ce liquide ne doit en aucun cas se retrouver à cet endroit.

Les causes des fuites du liquide sont variées mais elles originent toutes du même endroit, la culasse (tête). Celle-ci est craquée, croche ou son joint est fendu. Dans le cas d'une culasse craquée, nous pouvons faire passer un test spécial pour détecter les fentes, mais pour cela elle doit être enlevée. Elle peut être réparée et devenir fiable.

Dans le cas d'une culasse croche, un moteur qui a beaucoup surchauffé peut déformer de plusieurs millimètre­s la surface de la culasse. La dilatation des matériaux comme les boulons de culasses, relâche la tension sur le joint et celui-ci se retrouve moins serré, permettant au liquide de se faufiler, surtout si le moteur est chaud.

Dans les cas où l'on a dû enlever la culasse, on doit la faire rectifier et poser un joint neuf avant de la réinstalle­r.

Le serrage peut être recommencé jusqu'à trois fois après avoir mis le moteur en marche : après une demi-heure de marche, 500 milles et 1 500 milles, car le joint, les boulons et la culasse se relâchent pendant que le moteur se réchauffe. C'est pourquoi l'on doit répéter l'opération « serrage » fréquemmen­t au début.

Mentionnon­s qu'avant de voir de la fumée blanche, on peut remarquer que le radiateur déborde ou fait des bulles, même si le moteur est froid ou tiède.

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