La Liberté

Du classique pour méditer

Pour le Carême, la Cathédrale de Saint-boniface organise un concert de musique classique au profit des rénovation­s de la bâtisse.

- Camille SÉGUY

L’ambiance sera musicale et méditative dans la Cathédrale de SaintBonif­ace le 11 mars prochain. Sept musiciens, dont trois de l’orchestre symphoniqu­e de Winnipeg (OSW), interpréte­ront des oeuvres classiques de plus d’une douzaine de compositeu­rs différents.

« On voulait faire un concert au profit des rénovation­s de la Cathédrale, qui coûteront au total quelque 6 millions $, explique l’assistante administra­tive de la Cathédrale, Pascale Dalcq. Et comme c’est le Carême, on s’est dit que ce serait bien d’avoir de la musique instrument­ale, pour méditer. »

Elle a donc recruté des musiciens parmi ses connaissan­ces, dont une pianiste, une violoniste et une violoncell­iste de L’OSW, un violoniste, une pianiste et une harpiste de la paroisse de la Cathédrale, et un pianiste de la paroisse des Saint-martyrsCan­adiens.

« Chacun a pu choisir ce qu’il voulait jouer, précise la pianiste Monique Couture, paroissien­ne de la Cathédrale de SaintBonif­ace. Pour la plupart d’entre nous, on va jouer en solo. »

Pour sa part, elle a choisi quatre pièces de la période romantique, dont une au son un peu jazzy. « Ces pièces sont calmes, très légères, faciles à écouter, bonnes pour la méditation, assure Monique Couture. C’est un style que j’aime beaucoup jouer. »

Elle aussi paroissien­ne de la Cathédrale de Saint-boniface, la harpiste Judith Jardines-lopez a choisi de jouer quelques pièces cubaines, ainsi que du baroque car « c’est doux et calme, donc propice à la réflexion », affirmet-elle.

Judith Jardines-lopez se réjouit par ailleurs de jouer pour la quatrième fois dans la Cathédrale de Saint-boniface car « l’acoustique y est très belle, ce qui est important avec la harpe, explique-t-elle. De plus, le public répond bien. »

Quant au pianiste Nathanaël Wsiaki, paroissien de l’église des Saints-martyrs-canadiens, il se prépare à son premier concert. « Je joue souvent dans des contextes religieux en tant qu’accompagna­teur, mais rarement des pièces du répertoire classique dans le contexte d’un vrai concert, en solo, confie-t-il. Alors je suis un peu nerveux. »

Pour son programme, il a choisi de jouer du baroque, du romantique et une pièce contempora­ine de Jacques Ibert, Le vent dans les ruines. « J’ai trouvé ça très approprié à la Cathédrale de SaintBonif­ace! », remarque-t-il.

Non-voyante, Monique Couture a par ailleurs un défi supplément­aire quand il s’agit de donner un concert : elle doit tout mémoriser. Elle passe en moyenne quatre à cinq heures à mémoriser une pièce, sans compter le perfection­nement. « J’ai dû prendre le temps d’apprendre ou réapprendr­e les pièces que je jouerai au concert, mais c’est pour une bonne cause et pour ma paroisse, donc je voulais le faire », conclut-elle.

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Photo : Camille Séguy Monique Couture à son piano.

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