Des demandes à améliorer
L’association des groupes en arts visuels francophones prévoit fournir aux artistes francophones en milieu minoritaire des outils pour obtenir plus facilement des subventions gouvernementales.
La directrice artistique de la Maison des artistes visuels francophones (MDA), Renée Saurette, s’est rendue à Ottawa du 16 au 19 février derniers pour l’assemblée générale annuelle (AGA) de l’association des groupes en arts visuels francophones (AGAVF) au conseil de laquelle elle siège, en présence du représentant du Conseil des arts du Canada, François Dion.
« Ça a été l’occasion de faire du réseautage avec des artistes et des organismes de partout au pays, rapporte Renée Saurette, mais surtout de faire un remueméninges en vue de notre prochaine planification stratégique pancanadienne 2014-2019. »
Entre autres, la question de l’accès aux fonds du Conseil des arts du Canada a été identifiée comme une priorité.
« Tout le monde n’arrive pas pour le moment à obtenir des fonds du Conseil des arts du Canada, donc il faut travailler à améliorer cette situation, affirme Renée Saurette. D’autant plus qu’en 2010-2011, tout l’argent n’avait pas été distribué. Il n’y avait pas eu assez de demandes déposées, mais aussi trop de demandes refusées par le jury. On doit régler ce problème en aidant les artistes à bien remplir leurs demandes de subventions. »
Une difficulté identifiée a été le défi de devoir déposer une demande complète en français quand l’artiste a étudié en anglais. L’AGAVF propose entre autres de mettre à disposition des nouveaux demandeurs les dossiers d’artistes ayant déjà obtenu des subventions du Conseil des arts du Canada.
Ayant elle-même plusieurs fois reçu de l’argent du Conseil des arts du Canada pour pouvoir réaliser ses projets, l’artiste franco-manitobaine Dominique Rey ajoute que « c’est important de prendre l’opportunité chaque fois que c’est possible de suivre des ateliers d’information sur comment remplir une demande de subvention. C’est très compétitif, surtout au niveau fédéral, alors il faut savoir comment mettre son meilleur pied devant ».
Elle précise que le jury doit être convaincu de la « rigueur du projet sur tous les plans, que ce soit par la qualité de son concept et de l’explication, comme par la qualité du matériel d’appui distribué. Les deux doivent être excellents ».
Renée Saurette signale à ce sujet que « L’AGAVF a l’idée de mettre en place des faux jurys, pour que les artistes puissent passer à travers le processus de présentation de leur dossier avant de le faire vraiment, et qu’ils puissent en avoir un retour constructif ».
Dominique Rey confirme que « c’est important de s’entraîner à présenter sa demande avant de le faire devant le jury pour savoir si on a oublié des détails. Sinon, on risque d’être éliminés pour des toutes petites choses ».
Par ailleurs, en parallèle de mieux former les artistes pour déposer leurs demandes de subventions, L’AGAVF souhaite aussi « mieux sensibiliser le Conseil des arts du Canada aux réalités de chaque région, conclut Renée Saurette. On n’a pas tous les mêmes ressources que les artistes à Montréal ».