Le Festival a pris froid, mais garde la santé
Le Festival du Voyageur se considère « en bonne santé financière »,même si les très grands froids durant l’édition 2015 ont amené 10 000 visiteurs de moins sur les 100 000 escomptés.Sur un budget total avoisinant les trois millions de dollars, le manque à
La directrice générale du Festival, Ginette Lavack Walters, a expliqué lors de l’assemblée générale annuelle, tenue le 29 septembre, qu’il reste « un surplus opérationnel qui se chiffre à 126 829 $ ». La dernière fois que les organisateurs de la fête hivernale avaient à ce point joué de malchance avec la température remonte à 1979.
Précision de Daniel Leclair, président du Festival depuis septembre 2014, auparavant membre du conseil pendant six ans : « Notre 46e Festival a été le deuxième plus froid. On a eu plusieurs belles années de suite. Mais là, on a perdu de l’argent. Point final.Même si le message reste qu’on est en très bonne forme financière, on a décidé d’être totalement transparent. Nous avons eu des grosses foules le soir, mais moins de monde pendant la journée.
« Pour nous c’est en tout cas la preuve qu’on a la formule gagnante. On a su créer le bon équilibre dans notre programmation, entre les côtés historique, familial, scolaire et artistique. J’ajoute que le Festival a une équipe absolument fantastique, dévouée. Et par-dessus tout on peut compter sur nos bénévoles. Sans eux, c’est clair, on n’existerait pas. » Il étaient plus de 1 230 au rendezvous pour appuyer la 46e édition de l’évènement. Au demeurant, leurs conditions de vie se sont améliorées, du fait de l’installation d’une nouvelle tente, aussi destinée à accueillir les artistes.
Il reste encore à Daniel Leclair une année dans son mandat non renouvelable de deux ans à la présidence. Visiblement, il est satisfait que le poste de président sortant existe : « Le Festival du Voyageur, c’est en masse du gros travail pour bien du monde. Mais comme pour les voyageurs du vieux temps, la récompense vient à la fin de la journée, quand on voit à quel point on est capable de répandre la joie de vivre. Le Festival, c’est notre showcase de ce qu’on offre de mieux l’hiver à des gens assoiffés de vivre des expériences.
« Pour nous au conseil d’administration, un des highlights de nos rencontres c’est quand on découvre l’idée sur papier de la prochaine sculpture de neige monumentale à l’entrée du Parc du Voyageur. C’est incroyable le niveau de créativité et d’imagination des sculpteurs. Moi je vois juste un énorme bloc de neige. Eux ils savent le tailler pour en faire un objet d’art. »
Daniel Leclair préside un conseil formé de Geneviève Clément (présidente sortante), Simon Normandeau (vice-président, réélu pour un mandat de trois ans), Denis Guénette (trésorier), Maxine Robert, Natalie Thiessen, Ginette Connelly, Lisa Cupples, Daniel Labrie (conseillères-conseillers), Lynne Connelly et Anne-Marie Thibert (conseillères réélues pour un mandat de trois ans).
Durant l’année, le conseil se réunit une douzaine de fois. Bien que le 50e du Festival du Voyageur n’aura lieu qu’en 2019, Daniel Leclair ne cache pas que la date symbolique commence à se faire présente dans les esprits : « C’est toujours derrière la tête. On brasse des idées. Mais c’est encore vague. » Une honnêteté bien dans la volonté de transparence affichée par les responsables du Festival du Voyageur, fête venue au monde en février 1970 comme projet de centenaire du Manitoba.