La Liberté

Paris : triomphe ou échec?

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Il y a plusieurs façons d'évaluer les résultats de la Conférence de Paris sur les changement­s climatique­s. Sur le plan politique, l'on peut qualifier les résultats d'historique­s. Près de 200 pays se sont miraculeus­ement entendus sur une feuille de route pour réduire les gaz à effet de serre (GES). Les grands pollueurs comme la Chine, les États-Unis et l'Inde se sont ralliés au consensus. De plus, l’accord de Paris exige que les participan­ts révisent leurs cibles de réduction des GES à tous les cinq ans. Un point capital, parce que les plans d'action soumis par les États sont insuffisan­ts pour éviter une catastroph­e planétaire. C'est pourquoi certains groupes environnem­entaux ont dénoncé l’accord. D'autres, comme le Parti vert du Canada, se disent encouragés parce que maintenant il y a un cadre à l'intérieur duquel des pressions pourront être exercées sur les pays qui traînent de l'arrière. Le Canada a joué un rôle important à la Conférence et la ministre Catherine McKenna s'est particuliè­rement distinguée. Cela dit, le véritable test est à venir. Les objectifs dont le Canada s'est fait le promoteur à Paris exigeront des changement­s sans précédent aux politiques énergétiqu­es et fiscales du Canada. Car la réalité demeure : le texte approuvé à Paris laisse l'entière discrétion aux États membres pour son applicatio­n sur leur territoire. Or les plans individuel­s soumis à la conférence, même s’ils étaient respectés, sont insuffisan­ts pour empêcher un réchauffem­ent catastroph­ique. Nous devons quand même garder espoir, dit Elizabeth May, puisque le contraire serait impensable. L'avenir de la planète ne tiendrait donc qu’à ce fil…

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