La Liberté

Services juridiques en français : l’ouverture

Les francophon­es qui veulent se représente­r eux-mêmes devant les tribunaux ou qui ont besoin de ressources et de guides pour résoudre des problèmes légaux pourront se diriger vers le Centre de justice francophon­e, qui ouvrira ses portes à Saint-Boniface a

- Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca

Un propriétai­re d’un immeuble éprouve des difficulté­s avec un locataire. Que peut-il faire, légalement parlant, pour résoudre le problème? Un couple veut divorcer à l’amiable, et cherche à emprunter la voie la plus rapide vers une entente raisonnabl­e. Quelles étapes doit-il prendre pour y arriver?

Selon Caroline Pellerin, ce sont là des questions auxquelles elle et le personnel du futur Centre de justice francophon­e pourront répondre aisément, une fois qu’il sera ouvert.

La nouvelle directrice du Centre élabore : « Un Centre de justice offre des informatio­ns juridiques au public. À la base, c’est un endroit où obtenir des ressources. Son but est de donner les outils nécessaire­s pour comprendre des situations juridiques. Et ensuite de diriger les personnes dans la bonne direction. »

Le Centre de justice francophon­e a été financé par le Fonds d’appui à l’accès à la justice dans les deux langues officielle­s du ministère de la Justice du Canada. Près de 600 000 $ lui ont été accordés, pour assurer ses opérations jusqu’en mars 2018.

Une fois le Centre ouvert, le public pourra consulter des experts en droit, en personne ou au téléphone, sur des situations légales précises.

« Le personnel ne représente­ra pas un client devant les tribunaux. On n’offrira pas de l’aide juridique ( legal aid). Par contre, on pourra vous expliquer les étapes à suivre pour en obtenir. Et nous pourrons aider les gens qui veulent se représente­r eux-mêmes devant un tribunal. On pourra aussi expliquer comment fonctionne­nt les cours de petites créances. On pourra fournir des guides pour les divorces non contestés ainsi que d’autres ressources juridiques en français. »

Le Centre de justice francophon­e organisera également des ateliers pour groupes sur des sujets spécifique­s comme les testaments, les succession­s et le droit de famille. De plus, un poste informatiq­ue libre-service avec ordinateur et connexion Internet sera disponible pour ceux qui veulent accéder aux principale­s ressources juridiques disponible­s sur le Web.

« Notre espérons que nous pourrons offrir un guichet unique de services juridiques, indique Caroline Pellerin. D’ici ce temps-là, je monte une équipe. Le Centre de justice aura deux juristes, un adjoint administra­tif et quelques stagiaires de la faculté de droit de l’Université du Manitoba. »

Formée à l’Université d’Ottawa, Caroline Pellerin arrive de la firme McRoberts Law Office de Winnipeg, où elle pratiquait le droit de la famille, le droit des succession­s et le droit immobilier. La Franco-Manitobain­e se réjouit de pouvoir desservir une clientèle bilingue.

« J’ai étudié à Ottawa avec l’intention de rentrer à Saint-Boniface et de continuer mon parcours profession­nel en français. Le Centre de justice, je le tiens à coeur. Un centre semblable situé à Portage Place aide les anglophone­s de Winnipeg depuis 2011. Les francophon­es ont besoin de services équivalent­s. »

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Photo : Daniel Bahuaud Caroline Pellerin : « Le Centre de justice, je le tiens à coeur. Un centre semblable situé à Portage Place dessert les anglophone­s de Winnipeg depuis 2011. Les francophon­es ont besoin de services équivalent­s. »

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