Cérémonies pour la France
L’Université de Saint-Boniface a organisé le 16 novembre, pour la France, une commémoration à la suite des attentats perpétrés le vendredi 13 novembre.
Le Réveil a assisté à cette cérémonie initiée par une étudiante française, Laura Ainouche. Au lendemain des attentats de Paris, une cérémonie avait eu lieu au palais législatif du Manitoba. Le consul honoraire de France au Manitoba, Bruno Burnichon, y était. Un mot par rapport à ce qui s’est passé en France?
Je me sens particulièrement touchée, parce que ça fait deux ans que je suis ici à Winnipeg. J’ai vécu toute ma vie à Paris et toute ma famille est encore làbas. Ma soeur était au restaurant Le Petit Cambodge une semaine avant l’attaque, c’est un restaurant qu’elle fréquente régulièrement. Je me sens concernée en tant que Française et Parisienne d’autant plus que c’est le quartier, l’arrondissement où j’ai grandi.
J’ai voulu organiser cet événement pour rendre hommage aux victimes, à leur famille et à la France. Je sais que plusieurs Français vivant à l’étranger organisent un rassemblement. Je me suis dit que l’USB en tant qu’université francophone se devait de montrer son soutien à la France.
Comment avez-vous organisé ce rassemblement?
Vendredi, j’ai été en contact toute la soirée avec ma famille et mes amis qui habitent à proximité des attentats. Samedi matin, j’ai demandé à mon mari qu’il contacte le Service d’animation culturelle de l’USB pour savoir si c’était possible d’organiser une commémoration dès le lundi parce que la France était en deuil pour trois jours. Je voulais que Winnipeg, que l’USB observe à l’heure du midi au Centre étudiant une minute de silence pour la France. Mon mari a aussi contacté le recteur pour voir si cela pouvait avoir lieu.
M. le consul honoraire de France au Manitoba, ditesnous quelques mots concernant la cérémonie de samedi?
Nous avons eu une belle cérémonie devant le palais législatif. Plusieurs Manitobains étaient présents. Je tiens à les remercier pour leur soutien, leur présence. Les condoléances offertes par monsieur le Premier ministre, Greg Selinger, les condoléances offertes par le maire, Brian Bowman et tous les Winnipégois réchauffent le coeur. Nous souffrons tous, mais la France est un pays qui est très fort. Nous sommes déterminés à convaincre ces démons que nous les vaincrons. Nous allons gagner, car notre seul rêve, c’est d’avoir un monde uni et pour y arriver, nos armes sont notre solidarité, notre unité entre tous les pays. Et tout ceci sera notre arme de défense, non pas le kalachnikov, c’est l’unité qui va gagner. Le plus important, c’est la cohabitation, l’entente, malgré que ce ne soit pas la première fois que cela arrive à la France. Depuis trois jours, tout le monde est à égalité, car tous ont été touchés par cela, mais beaucoup plus les jeunes, car la majorité des victimes étaient des jeunes.