La Liberté

De petits tricots grandement appréciés

- Kencia CHILESHE presse@reveilmedi­as.ca photo : Sarah Gagné

C’est fascinant de voir à quel point un simple geste peut marquer la vie d’une personne. Depuis trois ans déjà, la fondation SOS sans-abris (solidarité, ouverture et sensibilis­ation), distribue 250 repas chauds aux sansabris à la fin de décembre.

Le SOS sans-abris a été fondé il y a trois ans par soeur Norma McDonald, responsabl­e du Service d’animation spirituell­e de l’Université de Saint-Boniface (USB). Cette associatio­n, en collaborat­ion avec le comité Développem­ent et Paix, parvient à offrir des repas grâce aux dons faits par les membres du personnel et les étudiants de l’USB, le comité Développem­ent et Paix, et surtout quelques épiceries de Winnipeg. Être un sans-abri est une situation très difficile à vivre, encore plus en hiver, lorsqu’on n’a pas assez de vêtements chauds.

Cette année, une étudiante en troisième année en traduction, Katelyn Sutton, et une étudiante en deuxième année en psychologi­e, Natasha

Chartier, ont eu la merveilleu­se

idée d’ajouter un plus au SOS

sans-abris, en créant un club de

tricot pour les moins fortunés.

Natasha, comment est né le club de tricot, cette idée de tricoter pour les moins fortunés?

Nous avons toujours eu la volonté d’aider les personnes dans le besoin. Surtout en hiver, le fait de voir les personnes sans abri n’ayant pas assez des vêtements chauds, cela nous brise le coeur. On aimerait tellement donner des maisons aux sans-abris, mais nous ne sommes que des étudiantes et nous n’avons pas assez de moyens financiers pour le faire. Katelyn et moi passions nos temps libres à tricoter pour le plaisir. Un jour qu’on tricotait, on s’est dit : pourquoi ne pas tricoter pour une bonne cause et ainsi offrir notre savoir-faire aux personnes dans le besoin en leur offrant des vêtements chauds?

Katelyn, comment le club de tricot pour les moins fortunés a-t-il été mis sur pied?

Natasha et moi faisons partie du comité Développem­ent et Paix de l’USB, respective­ment en tant que cosecrétai­re et coprésiden­te. En plus de cela, nous sommes membres de la fondation SOS sans-abris. L’année dernière, SOS sans-abris a essayé d’acheter quelques vêtements chauds pour les sansabris, mais cette année, nous nous sommes dit qu’on devrait plutôt faire quelque chose d’original, fait à la main, avec beaucoup d’amour juste en donnant un peu de son temps. C’est dans cette perspectiv­e que nous avons soumis l’idée à la fondatrice et aux membres de SOS sans-abris de tricoter des vêtements chauds en plus d'offrir des repas chauds. Et c’est ainsi que le club de tricot pour les moins fortunés a été mis sur pied.

Qui finance le projet tricot?

En fait, le projet tricot n’a aucune source de financemen­t direct. Par contre, il fonctionne grâce aux dons faits par les membres du personnel de l’USB, les étudiants et étudiantes, les parents des étudiants, les membres de la communauté manitobain­e, quelques associatio­ns et j’en passe. Ici à Winnipeg, nous avons beaucoup de chance d’avoir des personnes au grand coeur, car nous n’avons pas eu à acheter quoi que ce soit pour tricoter. Tout nous a été donné et nous en sommes reconnaiss­antes.

Natasha, où et quand est-ce que se déroulent les séances de tricotage?

Chaque lundi, on se retrouve à la Source (salle 1132) de midi à 14 h. Nos portes sont grande ouvertes à tous ceux qui aimeraient faire partie du club de tricot pour les moins fortunés. Et pour ceux qui ne savent pas le faire, nous sommes là pour leur apprendre à tricoter. Avec ce projet, non seulement on aide, mais aussi, on apprend à tricoter. En plus, à part les lundis, on peut revenir tricoter quand on a un peu de temps libre durant la semaine.

Katelyn, parle-moi un peu des difficulté­s rencontrée­s jusqu’à présent et de votre objectif à atteindre concernant ce projet.

Dans l’ensemble, on ne se plaint pas trop, vu qu’on a été très chanceuses et que tout ce dont nous avions besoin pour tricoter nous a été donné. L’unique et principal problème que nous rencontron­s jusqu’à présent est le fait de ne pas avoir suffisamme­nt de personnes pour nous aider à tricoter. En ce qui concerne l’objectif, nous souhaitons avoir au moins 250 vêtements chauds à offrir aux sans-abris, et ce, d’ici le 22 décembre prochain.

Katelyn, parle-moi un peu des difficulté­s rencontrée­s jusqu’à présent et de votre objectif à atteindre concernant ce projet.

Parfois, on a la volonté d’aider, mais on manque de moyens financiers. Mais avec le club de tricot pour les moins fortunés, on donne juste un peu de son temps, on apprend à tricoter et surtout, on fait quelque chose d’original avec beaucoup d’amour. Je profite de l’occasion, au nom du club et de la fondation SOS sans-abris, pour remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué et contribuen­t au bon déroulemen­t de ce projet. Nous espérons qu’un jour, on pourra marcher dans la rue en hiver et voir que tous les sans-abris portent des vêtements chauds.

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Katelyn Sutton et Natasha Chartier ont créé le club de tricot pour venir en aide aux sans-abris.
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