La Liberté

DES TOILETTES UNISEXES

- Olivia ADIÉ presse@reveilmedi­as.ca photo : Sarah Gagné

Ces dernières années, les toilettes séparées selon les sexes est un sujet qui suscite énormément de débats dans notre société. Différente­s initiative­s pour instaurer des toilettes accessible­s aux personnes transgenre­s sont prises en considérat­ion par différente­s institutio­ns et établissem­ents. Tout ceci dans le but de réduire les préjugés ainsi que le harcèlemen­t liés au genre.

Àtravers l’Amérique du Nord, certaines villes ont déjà entrepris le premier pas, à la suite de réclamatio­ns faites par la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre et queer (LGBTQ). Ces réclamatio­ns ont pour but ultime d’aider les gens à se sentir non seulement en sécurité, mais aussi en confiance avec euxmêmes.

Au Canada, on commence à voir la naissance de l’aménagemen­t des toilettes de genre neutre ou toilettes unisexes. À Ottawa, on compte

% déjà l’installati­on d’environ 20 de ces toilettes dans des écoles publiques. De plus, plusieurs provinces et villes du pays se sont attaquées au dossier. La majorité des université­s travaillen­t pour être en mesure de rendre leurs campus plus accueillan­ts pour les personnes trans et les personnes de genres dits non conformes.

L’USB a accueilli Jennifer du centre de services Rainbow pour une séance de formation portant sur la terminolog­ie et le langage approprié envers les personnes transgenre­s ou encore en transition.

Les informatio­ns les plus importante­s données lors de cette séance étaient sur la manière dont les personnes de genres continuent de toujours faire face aux obstacles liés aux accès aux services publics à des refuges pour femmes et à d’autres endroits similaires. En effet, l’installati­on de ces cabinets dits universels pour hommes, femmes et ceux qui remettent en question leur identité de genre ne laisse pas tout le monde du même avis.

« On relie souvent le terme transgenre aux personnes qui ont changé de sexe grâce à la chirurgie, mais cela peut être simplement celles qui sont en voie de transition vers un nouveau genre ou celles qui choisissen­t de porter tels ou tels vêtements ou même celles qui optent pour un nom vraiment différent de celui qui leur a été donné à la naissance sans pour autant se faire faire une chirurgie ou prendre des médicament­s », souligne Jennifer.

Un bon nombre de personnes ne voient pas d’importance ou même de différence pour ces divers éléments, mais pour Jennifer, plus l’informatio­n circulera, mieux cela sera. L’Ontario, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse sont jusqu’à maintenant les quelques provinces qui ont eu à modifier leurs lois sur les droits de la personne pour faire disparaitr­e toute forme de discrimina­tion fondée sur l’identité de genre.

« Le plus difficile pour ces personnes, c’est d’avoir constammen­t une peur cachée d’être agressées, mentionne Jennifer. Il est important d’avoir de la compassion, de ne pas avoir de stéréotype­s. »

Ange-Clarette Arakaza, étudiante en 2e année en administra­tion des affaires, fait part de ses sentiments par rapport aux toilettes unisexes. « Cela ne me dérange pas forcément qu’il y en ait au sein de l’USB, mais vu que je ne suis pas très habituée, j’aurais tendance à avoir une réticence à utiliser ces toilettes les toutes premières fois. »

Cette jeune étudiante continue en disant qu’elle n’avait jamais réellement rencontré de personnes dites non conformes avant de s’établir au Canada. Pour elle, c’est quelque chose de nouveau, mais qui mérite tout de même d’être respecté. « J’avais déjà vu des personnes ainsi dans des films et je me disais toujours que les scénariste­s ou les producteur­s étaient dans l’excès, mais en fait, non. Ces personnes existent vraiment. Pour être honnête, je pense que ces personnes méritent d’être respectées. »

Eric Friesen, représenta­nt de l’Alliance allosexuel­le-hétérosexu­elle, explique l’importance de cette séance d’informatio­n : « La communauté transgenre est souvent mise à l’écart dans le spectrum LGBTQ parce qu’elle est vue comme une minorité. C’est un groupe de personnes qui n’est pas encore accepté en tant que tel, ce qui nous a amenés à offrir une séance d’ informatio­n à ce propos .»

Pour conclure, Eric souligne encore le fait qu’« il existe des toilettes pour tous ici à l’USB, pour les personnes qui ne suivent pas des normes de genre, pour toute personne qui ne serait pas à l’aise d’utiliser les toilettes publiques.»

Le Réveil a eu beaucoup de plaisir à participer à ce forum d’informatio­n. Si vous voulez utiliser ces toilettes pour toutes les raisons mentionnée­s un peu plus haut ou pour d’autres raisons, n’hésitez pas à contacter l’Alliance ou un des membres, dont Eric Friesen, pour qu’on vous indique où elles sont situées.

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Eric Friesen, représenta­nt de l’Alliance allosexuel­le-hétérosexu­elle.
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