La Liberté

LA NOUVELLE VIE DES RÉFUGIÉS

- Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca

Il y a les réfugiés syriens qui viennent d’arriver à Winnipeg, comme la famille Idris, dont Michèle LécuyerHut­ton accueille chaleureus­ement deux des fils, Mohammad (à gauche) et Yousef. Il y a aussi les réfugiés qui sont arrivés voilà déjà un an. Barbara Gorrand a recueilli un témoignage.

Pendant que l’équipe des Saints-Martyrs jubile, le tout premier comité de parrainage formé à La Broquerie et Saint-Émile attend toujours l’arrivée d’une famille syrienne. Malgré le fait que le Fédéral lui avait annoncé le 19 janvier dernier qu’il allait accueillir prochainem­ent cinq réfugiés.

Louis Balcaen, le coordonnat­eur de parrainage du comité des paroisses Saint-Joachim de La Broquerie et Saint-Émile à Saint-Vital est « déçu ».

« On nous avait indiqué qu’on accueiller­ait des réfugiés au plus tard dans l’espace de quatre mois. On n’a toujours pas reçu de nouvelles. On est heureux que la famille Idris ait été accueillie par les Saints-Martyrs Canadiens. Mais on a hâte de se mettre à l’oeuvre. »

Il n’est pas le seul. Quatre autres comités de parrainage de l’Archidiocè­se de SaintBonif­ace attendent des nouvelles d’Immigratio­n, Réfugiés et Citoyennet­é Canada.

Gelila Hailu, la coordonnat­rice du parrainage à l’Archidiocè­se de SaintBonif­ace note que « des fidèles de la paroisse Our Lady of Mount Carmel à Carman sont dans le même bateau ». « À Winnipeg, la paroisse Mary Mother of the Church attend. Le comité des paroisses de Sainte-Anne et de Christ Our Saviour à Steinbach aussi. À ce jour, il n’y a que les paroisses des Saints-Martyrs-Canadiens, au Parc Windsor et de St. Timothy’s, à Saint-Vital, qui ont accueilli des réfugiés. Le délai met une pression financière considérab­le sur les groupes. On comprend pourquoi la paroisse St. Ignatius a offert sa maison vide aux bénévoles des SaintsMart­yrs-Canadiens. » Le gouverneme­nt Trudeau voulait accueillir 25 000 réfugiés d’ici la fin de février. Une fois cette cible atteinte, Immigratio­n, Réfugiés et Citoyennet­é Canada a déclaré à l’Archidiocè­se de Saint-Boniface qu’un grand nombre de familles parrainées n’étaient pas encore arrivées parce qu’elles devaient se soumettre à un contrôle de sécurité. « Les Saints-Martyrs Canadiens ont eu de la chance. Leur famille avait été soumise au contrôle de sécurité, indique Gelila Hailu. Le Fédéral nous a annoncé qu’il allait nous offrir la possibilit­é d’échanger les familles sur nos listes pour des familles qui avaient déjà été approuvées. On attend les détails. » Pour Louis Balcaen, l’annonce est positive. « On espère échanger notre famille pour une qui est prête à venir. »

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Photo : Robert Dacquay
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Archives La Liberté Gelila Hailu, la coordonnat­rice du parrainage à l’Archidiocè­se de Saint-Boniface.

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