Par respect pour les jeunes filles
Madame la rédactrice,
La Journée internationale de la fille, le 11 octobre, sert à évaluer comment on perçoit la jeune fille aujourd’hui, ici et ailleurs au monde. A‐t‐elle les mêmes droits que les garçons? Est‐elle nourrie à sa faim? A‐t‐elle accès à une éducation équilibrée? Est‐elle en sécurité dans ses déplacements? Quelles sont ses options pour l’avenir? Sollicitons‐ nous sa voix dans les matières qui l’affectent?
Célébrons les nombreuses jeunes sportives canadiennes qui se sont démarquées lors des Jeux olympiques et les Jeux paralympiques 2016! Quels modèles pour les jeunes! Nous avons des hockeyeuses célèbres au Manitoba et au Canada! Et à Winnipeg, pensons à la jeune Hannah Taylor qui a fondé la fondation “Lady Bug” qui travaille pour les personnes sans‐abri; pensons à la jeune Aurore Andrews qui ramasse des bas pour les distribuer aux gens de la rue; pensons à la jeune musicienne Sierra Noble qui depuis sa tendre jeunesse, dénonce la violence et partage son grand talent pour célébrer la vie et la culture métisse. En voilà du Grrrl Power!
L’éducation est le moyen par excellence, facteur équilibreur, dans la croissance des filles. Elle donne des retombées socio‐économiques positives pour la communauté et pour le pays. La jeune fille éduquée augmentera ses chances de se trouver un emploi qui paie mieux, ce qui lui permettra de pourvoir à ses besoins et aux besoins de sa famille. Elle se mariera plus tard et elle repoussera l’arrivée de son premier enfant; elle aura moins d’enfants, mais elle saura s’en occuper. Ces investissements se traduisent dans la décroissance de mortalité infantile et dans l’amélioration de la santé des enfants, de sa santé personnelle et de la santé communautaire. Au Canada, qui a ratifié la Convention sur les droits des enfants, assurons‐nous que les médias représentent les jeunes filles dans toute leur diversité. Protégeons et encourageons la production d’émissions, de films et de jeux qui reflètent leur réalité et leurs souhaits pour un avenir digne et équitable. Quel rôle pouvons‐nous jouer comme adulte, en tant que parent, grand‐parent, professeur(e), entraîneur(e), animateur/animatrice de programmes afin d’assurer une place digne aux jeunes filles dans la famille, à l’école, au travail, et dans la communauté en générale? Comment les préparer à se présenter aux élections et à gouverner? Comment contrer les messages sexistes, racistes, classistes qui forment les perceptions des jeunes filles d’elles‐mêmes depuis les publicités et les rôles qui leur sont réservés. Quels jeux leur présentons‐nous? Quels messages subtils et non‐subtils reçoivent‐elles à coeur de jour? Matière à réflexion en ce 11 octobre ‐ puisque nous sommes en 2016!