Le développement économique peut reprendre
Il y a dix ans, 3 659 habitaient la Municipalité de La Broquerie. En 2011, ils étaient 5 198. En 2016, la population frôle les 7 000. Un succès démographique qui exige l’agrandissement de la lagune pour le traitement des eaux usées.
Les travaux pour agrandir la lagune municipale de La Broquerie commenceront sous peu. Le conseil municipal a accepté l’offre de 2,69 millions $ de l’entreprise Dirt Pro de Rosenort. Ivan Normandeau, le conseiller du quartier 2 de la Municipalité résume le sentiment général : « Il était temps. La Broquerie est une municipalité qui connaît la plus grande croissance au Manitoba. Des jeunes familles s’installent chez nous. Des commerces aussi. Et puis nous avons des partenaires importants, comme notre plus grand employeur, le producteur de porc HyLife. »
Si la population a doublé en dix ans, Ivan Normandeau rappelle que « ce ne sont pas seulement les résidents qui contribuent aux eaux usées ». « Nous avons une école française, une école anglaise et une école privée allemande. Et nous avons l’aréna, nos commerçants et nos éleveurs. De plus HyLife a ouvert un centre pour laver ses camions qui n’existait pas il y a dix ans. « On discute de l’agrandissement de la lagune depuis 2014. On savait qu’il fallait y voir. À l’heure actuelle, nous avons quatre bassins pour le traitement des eaux usées. Ces bassins sont à pleine capacité. Il en fallait deux autres pour répondre aux besoins des 15 prochaines années. »
Le projet, dont les coûts estimés se chiffrent à 5,4 millions $, est censé être complété avant l’automne de 2017. « Nous avons obtenu deux subventions gouvernementales. Le Fédéral et la Province contribuent 800 000 $ chacun au projet. La Municipalité s’occupera des 3,8 millions $ qui restent en ayant recours à des emprunts obligataires. » La Municipalité de La Broquerie n’est pas la seule à devoir améliorer ses infrastructures essentielles dans la double perspective démographique et économique.
Le Village de Saint-Pierre mise lui aussi sur l’agrandissement de sa lagune. Et déjà, en 2014, Dany Robidoux, le directeur d’EcoOuest soulignait le besoin criant du traitement des eaux usées lorsqu’il s’est entretenu avec La Liberté.
« C’est un défi de grande taille. Environ 60 % des municipalités du Manitoba ont des lagunes à pleine capacité. Si elles veulent se développer davantage, tant sur les plans résidentiel ou commercial, elles devront inclure les eaux usées dans leurs plans d’action. »