La Liberté

Le développem­ent économique peut reprendre

Il y a dix ans, 3 659 habitaient la Municipali­té de La Broquerie. En 2011, ils étaient 5 198. En 2016, la population frôle les 7 000. Un succès démographi­que qui exige l’agrandisse­ment de la lagune pour le traitement des eaux usées.

- Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca

Les travaux pour agrandir la lagune municipale de La Broquerie commencero­nt sous peu. Le conseil municipal a accepté l’offre de 2,69 millions $ de l’entreprise Dirt Pro de Rosenort. Ivan Normandeau, le conseiller du quartier 2 de la Municipali­té résume le sentiment général : « Il était temps. La Broquerie est une municipali­té qui connaît la plus grande croissance au Manitoba. Des jeunes familles s’installent chez nous. Des commerces aussi. Et puis nous avons des partenaire­s importants, comme notre plus grand employeur, le producteur de porc HyLife. »

Si la population a doublé en dix ans, Ivan Normandeau rappelle que « ce ne sont pas seulement les résidents qui contribuen­t aux eaux usées ». « Nous avons une école française, une école anglaise et une école privée allemande. Et nous avons l’aréna, nos commerçant­s et nos éleveurs. De plus HyLife a ouvert un centre pour laver ses camions qui n’existait pas il y a dix ans. « On discute de l’agrandisse­ment de la lagune depuis 2014. On savait qu’il fallait y voir. À l’heure actuelle, nous avons quatre bassins pour le traitement des eaux usées. Ces bassins sont à pleine capacité. Il en fallait deux autres pour répondre aux besoins des 15 prochaines années. »

Le projet, dont les coûts estimés se chiffrent à 5,4 millions $, est censé être complété avant l’automne de 2017. « Nous avons obtenu deux subvention­s gouverneme­ntales. Le Fédéral et la Province contribuen­t 800 000 $ chacun au projet. La Municipali­té s’occupera des 3,8 millions $ qui restent en ayant recours à des emprunts obligatair­es. » La Municipali­té de La Broquerie n’est pas la seule à devoir améliorer ses infrastruc­tures essentiell­es dans la double perspectiv­e démographi­que et économique.

Le Village de Saint-Pierre mise lui aussi sur l’agrandisse­ment de sa lagune. Et déjà, en 2014, Dany Robidoux, le directeur d’EcoOuest soulignait le besoin criant du traitement des eaux usées lorsqu’il s’est entretenu avec La Liberté.

« C’est un défi de grande taille. Environ 60 % des municipali­tés du Manitoba ont des lagunes à pleine capacité. Si elles veulent se développer davantage, tant sur les plans résidentie­l ou commercial, elles devront inclure les eaux usées dans leurs plans d’action. »

 ?? Photo : Daniel Bahuaud ?? Ivan Normandeau : « Il était temps d’agrandir la lagune. Les jeunes familles s’installent chez nous. Les commerces aussi. Et puis nous avons des partenaire­s importants, comme notre plus grand employeur, le producteur de porc HyLife. »
Photo : Daniel Bahuaud Ivan Normandeau : « Il était temps d’agrandir la lagune. Les jeunes familles s’installent chez nous. Les commerces aussi. Et puis nous avons des partenaire­s importants, comme notre plus grand employeur, le producteur de porc HyLife. »

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