La Liberté

« On nous invite à sortir de notre passivité. »

- Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca

La Société franco-manitobain­e a rendu public le 7 octobre le plan stratégiqu­e élaboré par PGF Consultant­s. Sa présidente, Jacqueline Blay et le président du Comité directeur des États généraux, Louis Tétrault, estiment que le document assurera le succès des prochaines étapes des États généraux.

Selon Louis Tétrault, « la force » du Plan stratégiqu­e de la francophon­ie manitobain­e – Ensemble vers 2035 est d’avoir tenu compte des commentair­es et critiques obtenus par PGF Consultant­s lors des rencontres de validation tenue à Saint-Boniface et en région.

« Il avait été soulevé que le plan était un peu générique. C’est-à-dire qu’il ne reflétait pas assez la réalité manitobain­e. L’autre message qu’on a reçu, c’était qu’il fallait avoir un état des lieux des organismes et de la francophon­ie. C’est une priorité. L’état des lieux sera une des premières tâches qui suivra l’adoption du plan stratégiqu­e, le 27 octobre à l’Assemblée générale extraordin­aire. »

Comme la première ébauche proposée par PGF Consultant­s lors des rencontres de validation tenues en juin, le Plan stratégiqu­e de la francophon­ie manitobain­e – Ensemble vers 2035 cible cinq thèmes sur lesquels sera développé un plan opérationn­el. Ces « axes stratégiqu­es » sont : la vitalité et la pérennité; la diversité et l’inclusion; les services; la fierté, la célébratio­n et la participat­ion; les capacités et structures sociales, communauta­ires et institutio­nnelles.

Louis Tétrault pense que les thèmes « permettron­t de bien réaliser le plan opérationn­el ». « Je suis très content de l’axe ciblant la vitalité et la pérennité. Le document souligne que c’est à toute la francophon­ie de s’investir dans son avenir, par le biais de ses actions individuel­les et collective­s. On nous invite à sortir de notre passivité. Les États généraux ne sont pas la seule responsabi­lité des organismes. Les services ne sont pas la seule responsabi­lité du gouverneme­nt. C’est à nous tous de normaliser la vie en français. »

Jacqueline Blay développe la même perspectiv­e. « L’énoncé de la vision dans le rapport souligne qu’il s’agit d’un projet de société qui nous appartient à nous tous. J’aime particuliè­rement ces mots accrocheur­s – forte de sa diversité et inclusive, la francophon­ie manitobain­e de 2035 est fière et épanouie. Début juin l’ébauche du plan stratégiqu­e n’avait pas un énoncé aussi clair.

« Par ailleurs au moment des rencontres de validation de l’ébauche, la Province n’avait pas encore adopté la Loi sur l’appui à l’épanouisse­ment de la francophon­ie manitobain­e. La Loi 5 élargit la définition d’un francophon­e. L’axe sur la diversité et l’inclusion du plan stratégiqu­e nous rappelle lui aussi que nous ne sommes plus les francophon­es que nous étions. Il faut être plus inclusif. Sans oublier notre histoire, qu’il faudra raconter et expliquer à tous ceux qui viennent nous rejoindre.

« La Loi 5 nous rappelle en plus que la vitalité et la pérennité sont entre autres assurées par les services. Les gens veulent un dialogue avec les instances gouverneme­ntales. Et ils veulent que ce dialogue porte fruit. Ce sera à nous d’y voir.

« Et fort de ce plan stratégiqu­e, on pourra avancer avec lucidité. On a consulté et consulté. On a planifié. Des problèmes ont été identifiés. Il est temps de se retrousser les manches et de se mettre au travail. »

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Photo : Daniel Bahuaud Jacqueline Blay : « Il est temps de se retrousser les manches et de se mettre au travail. »

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