LA PÉTANQUE ET LES FRANÇAIS
Depuis 2014 des passionnés de la pétanque convergent vers Saint-Boniface pour s’adonner à leur sport de prédilection. L’Union nationale française, qui organise les rencontres, cherche à faire connaître davantage le sport. En ville comme à la campagne.
L’Union nationale française a réussi à réunir à SaintBoniface les passionnés de la pétanque. Et rêve maintenant de lancer le cochonnet jusqu’à SaintClaude et à SaintMalo. Retour sur la saison 2016.
Ils sont une quinzaine de mordus. L’été, ils se rencontrent tous les jeudis au parc Whittier, pour jouer à la pétanque. Et ils prennent un malin plaisir à se taquiner.
Irène Gagné est au rendezvous depuis que l’Union nationale française s’est mise à proposer la rencontre, il y a deux ans. Le 29 septembre, elle a remporté le deuxième championnat annuel de pétanque de l’UNF.
« La pétanque, ça divertit. J’aime retrouver les joueurs fidèles au rendez-vous. C’est là le plus grand attrait. C’est sûr qu’on aime aussi gagner. Une bonne compétition, c’est de santé! »
Le 2e prix du championnat est revenu à Marie-Christine Dauriac, la présidente de l’UNF. « Comme pour la plupart des membres de notre ligue, c’est le plaisir de la rencontre qui me motive. On s’amuse, on rigole, on profite du beau temps et on tire du mieux qu’on peut sur le cochonnet.
« On aimerait partager cette joie du jeu. L’été prochain, on compte aller en région, en proposant des soirées de pétanque à Saint-Claude et à Saint-Malo. Nous souhaitons que la pétanque prenne de l’ampleur. »
Kevin Cleveland, le coordonnateur de la ligue de pétanque de l’UNF, est convaincu que ce jeu a un potentiel énorme. « Il y a plus de 5 000 immigrants de France ici au Manitoba. Beaucoup d’entre eux ne sont pas le moindrement au courant qu’un sport si français est pratiqué ici. Un sport fort divertissant par ailleurs!
« Et puis il y a beaucoup de gens comme moi qui sont nés au Canada, mais qui veulent retrouver leurs patrimoine français. Mes arrière-grandsparents étaient bretons. Pour moi, l’UNF et ses activités me donnent la chance de connaître ma culture française. La pétanque n’est qu’un aspect.
« Il y a beaucoup de gens qui ont un patrimoine français à la campagne. On veut améliorer notre ligue naissante, en se rendant chez eux. L’UNF n’est pas seulement pour les Winnipégois. C’est une association manitobaine. Nous avons déjà des membres à Saint-Claude et à Saint-Malo. Alors quoi de mieux que de proposer des parties de pétanque dans ces communautés? Et surtout lors des temps forts, comme les festivals et les matchs de balle-molle. »