La Liberté

La danse comme moteur de vie

La troupe de dance contempora­ine africaine NAfro Dance, qui présente son nouveau spectacle Milandy – The Sacred Trees, s’est taillée une place à Winnipeg depuis 14 ans. Parmi ses piliers figure la Franco-Manitobain­e Hélène Le Moullec Mancini.

- Mathieu MASSÉ Collaborat­ion spéciale

C’est bien connu, quand on aime on ne compte pas. Et Hélène Le Moullec Mancini aime tellement la danse qu’elle ne compte plus les collaborat­ions : la troupe du Gear shifting performanc­e works, avec laquelle elle a tourné en Chine l’an passé, les rencontres régulières avec la danseuse Paula Blair, l’enseigneme­nt à l’École des danseurs contempora­ins de Winnipeg, son engagement auprès du Gas Station Theatre, l’organisati­on du Comedy Festival et sa participat­ion chaque année aux spectacles de la troupe NAfro Dance, où elle enseigne également. Sans oublier son rôle principal, celui de maman de deux enfants.

D’une famille d’origine bretonne, cette hyperactiv­e est née à Notre-Dame-de-Lourdes au Manitoba, avant de passer les six premières années de sa vie à Ottawa. Elle a beaucoup voyagé, au gré des affectatio­ns de son père, qui travaillai­t pour le gouverneme­nt du Canada, avant de revenir s’installer à Winnipeg, il y a une quinzaine d’années.

Hélène Le Moullec Mancini danse depuis presque aussi longtemps qu’elle se souvient. « J’ai suivi mes premiers cours de danse à trois ans. Ma mère m’a souvent dit que je voulais seulement faire ça de ma vie. Au début c’était le ballet, le jazz, les claquettes et les styles plus classiques. »

Les déménageme­nts à répétition et cette dévotion à la danse expliquent aussi que ses parents aient opté pour un enseigneme­nt à la maison, pour le plus grand bonheur d’Hélène. « J’ai passé mon enfance à travailler de jour pour payer tous les frais relatifs aux voyages pour la danse qui coûtaient cher. Cela tombait bien, je n’allais pas à l’école! » Ce qui n’a pas empêché cette stakhanovi­ste de la danse de graduer à 18 ans.

L’âge de la maturité? En tout cas celui où Hélène affine sa voie : le contempora­in, et plus particuliè­rement la danse africaine, qu’elle a découverte en 2001,à son arrivée dans le programme de danse affilié à l’Université de Winnipeg.

« Casimiro Nhussi, le fondateur de NAfro Dance Production, venait tout juste d’arriver à Winnipeg pour enseigner dans le programme que je suivais et on a connecté très rapidement. Je suis aussitôt tombée en amour avec ce style, ce rythme, cette musique. C’est une danse très physique. »

On ne s’étonnera donc pas que la danse africaine ait séduit la Franco-Manitobain­e. « J’ai eu beaucoup de chance, puisque Casimiro a commencé à m’entraîner dès le début pour qu’à ma sortie de l’université, je puisse être prête à le rejoindre. »

La jeune mère s’estime très chanceuse : « Même avec un horaire très chargé, j’ai pu garder une certaine flexibilit­é. J’ai organisé ma vie en fonction de ce que je voulais en faire. »

 ?? Photo : Gracieuset­é Leif Norman ?? Hélène Le Moullec Mancini, à gauche sur la rangée du fond, partage la scène avec Paula Blair, Sale Almirante Alberto et Robyn Thomson Kacki. Au premier rang de gauche à droite, Nicole Coppens, Kim Hildebrand et Jessica Oliphant.
Photo : Gracieuset­é Leif Norman Hélène Le Moullec Mancini, à gauche sur la rangée du fond, partage la scène avec Paula Blair, Sale Almirante Alberto et Robyn Thomson Kacki. Au premier rang de gauche à droite, Nicole Coppens, Kim Hildebrand et Jessica Oliphant.

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