PAR LE BIAIS DES PAROISSES
Le Manitoba a tout de suite emboîté le pas au national après la création de Développement et Paix en 1967. Le recrutement de membres s’est fait par la voie des paroisses.
Le président du premier Conseil diocésain de Développement et Paix à SaintBoniface - la branche manitobaine francophone de Développement et Paix -, Hubert Balcaen, se souvient encore très bien de la création de cette branche.
« À l’automne 1967, on s’était réunis à SaintBoniface chez Maître Alfred Monnin, qui avait été nommé premier président du Conseil national de Développement et Paix. Il y avait aussi l’abbé Louis Laurencelle et le professeur jésuite au Collège Saint-Boniface, Fernand Lévesque. On a discuté la possibilité de créer un secteur francophone de Développement et Paix dans le diocèse de Saint-Boniface, ce qui s’est fait vers la fin 1967-début 1968. »
Dès la première année, Hubert Balcaen et Gérard Lécuyer, sont partis parcourir les paroisses francophones de la province pour parler de Développement et Paix lors des messes et tenter d’intéresser les paroissiens.
« Il fallait faire connaître Développement et Paix aux paroissiens francophones, leur expliquer de quoi il s’agissait et pourquoi c’était important, explique Gérard Lécuyer. Il y a 50 ans, la notion de pauvreté dans les pays sous-développés, comme on les appelait à l’époque, était difficile à concevoir car on ne savait pas aussi facilement qu’aujourd’hui ce qui se passait dans le monde. Il y avait peu de télévisions dans les foyers, et pas de cellulaire ni d’ordinateur ni d’Internet! »
Graduellement, des paroissiens ont tout de même embarqué, ce qui a permis de former des comités de paroisses. « Le message passait mieux si ça venait de quelqu’un de la paroisse directement, alors une fois qu’on accrochait quelqu’un dans une paroisse, on le chargeait d’en parler autour de lui pour rejoindre plus de membres et créer un petit noyau de Développement et Paix dans sa paroisse », indique Gérard Lécuyer.
Certaines paroisses ont très vite formé un comité, comme celle d’Hubert Balcaen à SaintNorbert et celle des Saints-Martyrs-Canadiens où Gérard Lécuyer venait assister à la messe. D’ailleurs, Gérard Lécuyer était jusqu’à récemment le président du comité paroissial de Développement et Paix des Saints-Martyrs-Canadiens.
DE GRANDS MOMENTS
Si le travail de recrutement n’est jamais fini, d’une paroisse à l’autre, le mouvement manitobain francophone de Développement et Paix a quand même peu à peu pris de l’ampleur dès ses premières années. Les membres ont pu s’en rendre pleinement compte lors du banquet du 20e anniversaire de l’organisme, à SaintNorbert.
« On organisait chaque année une rencontre diocésaine de Développement et Paix, mais cette année-là, pour la première fois, tous les membres des comités étaient invités, se souvient Gérard Lécuyer. On était donc plus de 200 plutôt que 30. On a pu échanger et vraiment recharger nos batteries ensemble. Ça nous a donné une nouvelle envolée. » «ON A PU ÉCHANGER ET VRAIMENT RECHARGER NOS BATTERIES ENSEMBLE. ENVOLÉE.» ÇA NOUS A DONNÉ UNE NOUVELLE
Le 25e anniversaire de la branche manitobaine a également marqué les mémoires. « On avait présenté une rétrospective des activités de la section francophone de Développement et Paix Manitoba depuis la fondation de l’organisme, raconte Hubert Balcaen. C’était important et encourageant pour les membres de se rendre compte de tout le chemin parcouru depuis les débuts. »
Le Conseil diocésain de Développement et Paix à Saint-Boniface connaît par ailleurs des temps forts chaque année lors du lancement de ses campagnes annuelles.
« On se rencontre entre représentants des comités paroissiaux du diocèse et on se familiarise ensemble avec le matériel de la nouvelle campagne fourni par le national, rapporte Gérard Lécuyer. On a toujours de beaux moments de partage lors de ces rencontres. »
Aujourd’hui toutefois, le conseil diocésain est tourné vers l’avenir et il se prépare à un autre moment fort de son histoire à venir : son 50e anniversaire en 2017!