La Liberté

AIDER OUI, MAIS AUSSI ÉDUQUER

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Dès ses premières années d’existence, Développem­ent et Paix s’est caractéris­é par ses deux volets aussi importants l’un que l’autre : l’aide aux peuples les plus pauvres de la planète, mais aussi l’éducation des Canadiens aux réalités de ces population­s.

«Ce souci d’éduquer les Canadiens au sujet des causes des injustices et de la pauvreté dans le monde, pour mieux comprendre notre responsabi­lité à leur égard, c’est la particular­ité de Développem­ent et Paix », affirme le directeur adjoint de Développem­ent et Paix responsabl­e des communicat­ions et de l’engagement du public, Ryan Worms. En effet, les difficulté­s des pays du Sud, qu’elles soient économique­s, climatique­s ou autres, sont souvent les conséquenc­es de décisions du Nord. Ainsi, plus les Canadiens seront sensibilis­és et éduqués au sujet de leur impact, plus ils pourront changer leurs habitudes et travailler à résoudre le problème de pauvreté à plus long terme. L’idée de résolution à long terme est également la clé du second volet de Développem­ent et Paix : l’aide au développem­ent des peuples dans le besoin. Pour assurer un impact à long terme, l’organisme se veut un appuyeur des groupes locaux plutôt que de leur imposer des solutions toutes prêtes. « On ne peut pas développer de l’extérieur un pays ou une population, explique le directeur du service des programmes internatio­naux de Développem­ent et Paix, Gilio Brunelli. Ils se développen­t seulement de l’intérieur. » Développem­ent et Paix a été pionnière à adopter une telle vision. « Dès le début, nous avons fait des choix très importants, notamment d’intituler l’une de nos campagnes de financemen­t « Nous appuyons leurs projets », raconte-t-il. C’était osé car on se posait en porte-à-faux avec les théories de l’époque qui disaient que les Africains et les Asiatiques ne savaient pas, n’étaient pas capables! Croire en la capacité de tout groupe d’individus organisés, y compris dans le Sud, d’amener la solution à un problème, c’était très nouveau. » Plutôt que de dire aux peuples quoi faire, Développem­ent et Paix appuie donc les groupes locaux dans la réalisatio­n de leurs propres projets de développem­ent pour leur communauté. « C’est la population locale qui perçoit mieux que personne ce qui va mal, pourquoi, et comment s’en sortir, assure Gilio Brunelli. La solution est en eux. De plus, si un groupe extérieur apportait la solution sans impliquer la population locale, les difficulté­s reprendrai­ent dès que le groupe quitterait le pays. La population doit prendre possession de sa situation pour y apporter des changement­s à long terme. » Développem­ent et Paix travaille dans quatre régions du monde principale­ment : l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie et l’Amérique latine.

ON NE PEUT PAS DÉVELOPPER DE L’EXTÉRIEUR UN PAYS OU UNE POPULATION, EXPLIQUE LE DIRECTEUR DU SERVICE DES PROGRAMMES INTERNATIO­NAUX DE DÉVELOPPEM­ENT ET PAIX, GILIO BRUNELLI. ILS SE DÉVELOPPEN­T SEULEMENT DE L’INTÉRIEUR.

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Jeûne CLR 1996
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Janelle Delorme

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