La Liberté

LA JEUNESSE : UNE VOIX DÉSORMAIS ENTENDUE

- Brenda Chaput-Saltel

La jeunesse a toujours été présente et impliquée dans Développem­ent et Paix. Toutefois, elle a longtemps eu de la difficulté à trouver sa place et se faire entendre parmi les génération­s jeunes de coeur. Depuis 2002, des efforts sont faits au sein de l’organisme pour changer les mentalités et mieux intégrer la perspectiv­e des jeunes.

«Ces changement­s sont venus des jeunes eux-mêmes, précise l’agente de programmat­ion jeunesse à Développem­ent et Paix, Brenda Chaput-Saltel. Ça ne leur suffisait pas de juste participer aux activités. Ils ont donc poussé pour devenir des membres actifs du mouvement et en 2006, ils ont finalement obtenu deux sièges sur le Conseil national, l’un représenta­nt la jeunesse francophon­e et l’autre, anglophone. »

Localement, les jeunes ont aussi créé des conseils jeunesse diocésains plus adaptés à partager leurs perspectiv­es. Certains mettent d’ailleurs sur pied des versions alternativ­es des campagnes de Développem­ent et Paix plus dynamiques et attractive­s pour les jeunes des université­s, ou encore ils lancent leurs propres initiative­s. À Toronto par exemple, les jeunes de Développem­ent et Paix ont pris l’initiative d’appuyer les réfugiés syriens. Et à Winnipeg, ils ont lancé la Course solidaire, un événement désormais annuel.

De plus, les jeunes organisent chaque année depuis 2002 une Assemblée nationale jeunesse sur le modèle des Assemblées régionales. D’abord une double assemblée français/anglais en parallèle, elle est bilingue depuis 2015.

« Lors de ces assemblées, les jeunes peuvent avancer des idées, des suggestion­s et des recommanda­tions qui sont ensuite reçues pour considérat­ion par le Conseil national, indique Brenda Chaput-Saltel. Ainsi, les jeunes ont la certitude d’être écoutés. Développem­ent et Paix leur reconnaît désormais une place à part entière. »

En outre, Développem­ent et Paix a commencé en 2003 des tournées annuelles de solidarité pour les jeunes, d’abord en anglais et en français séparément, puis uniques et bilingues. Chaque année, quelque huit à 12 jeunes de partout au Canada y participen­t.

« Que ce soit pour leurs Assemblées nationales ou leurs tournées de solidarité, ce sont les jeunes qui ont poussé pour le bilinguism­e, se réjouit Brenda Chaput-Saltel. Ils ont trouvé des moyens de surmonter la barrière langagière pour travailler ensemble. C’est très stimulant pour eux de se rendre compte que leurs homologues anglais ou français pensent pareil et qu’on peut tous avancer ensemble! »

Par ailleurs, depuis trois ans, les deux agentes de programmat­ion jeunesse au national embauchent des jeunes ambassadeu­rs pour qu’ils fassent grandir la visibilité de Développem­ent et Paix dans leurs communauté­s, leurs université­s. « Par ce programme, on crée des leaders locaux à long terme », conclut Brenda Chaput-Saltel.

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Projet Brésil- USB Janvier 2016
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