La Liberté

MEURTRE ET MYSTÈRE POUR PUBLIC MALIN

- Bernard BOCQUEL bbocquel@mymts.net

Saint-Pierre-Jolys s’apprête à vivre son quatrième meurtre et mystère. À la source de cette activité communauta­ire très populaire se trouvent deux personnes: Rachelle Edmunds du comité culturel et l’enseignant­e et comédienne dans l’âme Alison Palmer.

La quatrième soirée meurtre et mystère organisée sous les auspices du comité culturel de Saint-Pierre-Jolys est placée sous le thème des zombies. Les organisatr­ices souhaitent que l’évènement soit aussi interactif que possible. Une partie des surprises sont donc espérées du public.

Le premier meurtre et mystère a été proposé à Saint-Pierre-Jolys en 2012. Deux personnes se trouvaient à la source du projet, alors voulu comme un prélèvemen­t de fonds pour le Musée de Saint-Pierre et la Maison Goulet : Alison Palmer et Rachelle Edmunds, la présidente du comité culturel.

Le succès avait été d’emblée au rendez-vous, sauf du côté financier. Alison Palmer, une ancienne étudiante de l’USB, qui a ensuite travaillé durant deux ans (2004 et 2005) au service d’animation culturelle de son alma mater, s’en souvient : « On n’avait pas fait beaucoup d’argent, mais on avait suscité beaucoup d’intérêt. De 80 à 100 personnes viennent assister au spectacle. Cette année encore, on espère attirer au moins 80 personnes. »

« On », outre Rachelle Edmunds, se sont aussi Sylvie Harvey et Shawna Gosselin, deux complices d’Alison Palmer depuis les débuts de l’aventure des meurtres-mystères. « Sylvie est auxiliaire d’école, Shawna enseigne en immersion à SainteAnne. Les deux se connaissen­t de la Ligue d’improvisat­ion du Manitoba. »

S’il n’y a pas eu de meurtre et mystère à Saint-Pierre en 2014, c’est tout simplement parce que Alison Palmer, qui enseigne à Saint-Malo depuis 2011, avait eu un enfant. Cette année, elle partage les responsabi­lités de metteure en scène avec Mélinda Curé, coiffeuse de métier, qui maquillera la plupart des zombies. Les deux femmes seront aussi maîtresses de cérémonie. Car même si le travail des comédiens est basé sur l’improvisat­ion, il y a des instructio­ns à donner.

Alison Palmer : « On travaille les personnage­s jusqu’à un certain point. Les comédiens savent au départ qui aime qui, et qui se méfie de qui. On s’appuie sur l’impro, parce que c’est difficile de trouver des personnes prêtes à répéter pour des mois de temps. Il aura quand même fallu une dizaine de rencontres. Il faut noter aussi que les comédiens et comédienne­s qui participen­t cette année vivent à Saint-Pierre ou dans les environs. »

Outre les habituées Sylvie Harvey et Shawna Gosselin, figurent dans la distributi­on pour une troisième fois Julien Gauthier (étudiant universita­ire); pour une deuxième fois Patrice Harvey (directeur de l’école Réal-Bérard), Luc Nadeau (ancien directeur adjoint à Réal-Bérard), Bonnie Nayet (enseignant­e à SaintMalo); et pour une première fois Samuel Nayet (un spécialist­e en impôts), Roxanne Gosselin (enseignant­e) et Rachel Law (enseignant­e).

Le premier acte va se dérouler dans la Cabane à sucre, où sera servi le repas, préparé par Colin MacFarlane, chef au restaurant Lucky Luke. La nourriture sera préparée dans l’esprit du thème des zombies. Luc Péloquin va gérer le bar payant en proposant aussi des boissons en accord avec le thème. Sylvie Harvey va signer le décor et Pascal Fortin, le directeur de l’Institut collégial de Saint-Pierre, va s’occuper du son et de « toutes sortes d’autres tâches », comme le souligne Alison Palmer, sa conjointe.

Le deuxième acte aura lieu au Musée. D’entrée de jeu, le public va découvrir un mort (ou une morte…) avant de s’attaquer au dessert. Comme l’explique Alison Palmer « la victime ne sait pas qu’elle va mourir. Seule la personne qui va tuer sait au début de la soirée qu’elle va commettre le crime. On finit la soirée avec un vote pour savoir si le public a deviné qui est responsabl­e du crime. S’il ne trouve pas, alors on va jouer une scène finale. On remettra aussi des prix à la fin pour le meilleur costume, le meilleur détective et le meilleur comédien, si jamais quelqu’un du public se joint à l’action. »

Le comité culturel de SaintPierr­e participe au financemen­t de l’évènement. Il dispose d’un budget annuel d’environ 2 000 $, fourni par l’Associatio­n culturelle franco-manitobain­e. Après une demi-douzaine d’années d’inactivité, le comité a été relancé en 2010. Rachelle Edmunds est la personne clé qui assure l’existence de l’organisati­on. Le comité culturel aide à l’occasion lors de prélèvemen­ts de fonds dans le domaine scolaire (école Réal-Bérard, garderie Les petites grenouille­s, Centre de la petite enfance et de la famille). Précision de Rachelle Edmunds : « On est toujours à la recherche de gens pour participer à la planificat­ion. »

(1) Le samedi 22 octobre. 40 $ par personne. Portes ouvrent à 18 h. Début du spectacle à 18 h 30. Fin de la soirée entre 21 h et 22 h, selon le montant d’improvisat­ion. Détails : 204-433-7002.

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Photo : Gracieuset­é Alison Palmer Une partie de la troupe d’impro. De gauche à droite : Julien Gauthier, Mélinda Curé, Shawna Gosselin (au centre à l’arrière), Sylvie Harvey, Bonnie Nayet et Samuel Nayet.

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