Un plan qui nous ressemble et nous rassemble
Pour établir les orientations stratégiques du nouveau plan, l’administration a présenté le travail de ces quatre dernières années. À partir de ça, trois grandes orientations sont nées: la réussite scolaire et éducative, l’axe de la communauté et la construction identitaire. Chaque orientation a ensuite été divisée en sous-axes. Ces derniers ont été définis à partir des consultations que nous avons tenues dans tout le Manitoba et des commentaires envoyés par courriel.
La première orientation, la réussite scolaire et éducative, compte quatre sousaxes. Tout d’abord, avoir une évaluation réelle et atteignable. Nous souhaitons personnaliser les objectifs à atteindre pour les adapter à chaque école afin d’avoir un plan local. En effet, nous avons constaté que fixer un pourcentage identique pour toutes les écoles ne tenait pas compte de la diversité de nos établissements.
Le second sous-axe, intitulé parler et écrire avec assurance, traite la question de la langue française. Certains élèves se sentent jugés pour la façon dont ils parlent le français, et nous souhaitons briser ce tabou. Pour qu’une langue soit apprise, elle doit être vécue positivement et non comme une contrainte.
Le troisième sous-axe concerne la métacognition et la pensée critique comme processus d’apprentissage. Notre objectif est d’apprendre à l’élève à apprendre. Le but n’est pas d’apprendre pour apprendre, mais de comprendre ce qu’il apprend et pourquoi il l’apprend. Ce sous-axe se rattache à la langue, car la pensée critique implique l’idée du débat, ce qui demande un vocabulaire varié.
Le quatrième sous-axe de cette orientation est la réussite de l’élève. Nous avons un plan pour chaque intervenant dans l’école, car tout le monde a un rôle à jouer et personne ne peut être exclu dans la réussite de l’élève.
La deuxième orientation traite de la communauté. L’école ne peut pas être seule responsable du développement d’un enfant. À travers les deux premiers sous-axes, l’école communautaire citoyenne et le sentiment d’appartenance à sa communauté, nous espérons que nos écoles pourront devenir communautaires, qu’elles seront perçues comme une extension de la famille et de la communauté.
Le sous-axe suivant, le développement durable, vise à encourager les jeunes à comprendre pourquoi il est important de se préoccuper de l’avenir de la planète.
Nous travaillons aussi sur leur implication dans la justice sociale avec le ministère de l’Éducation et de la Formation de la province du Manitoba, et nous voulons aller encore plus loin.
La troisième orientation aborde la construction identitaire. Dans les écoles de la DSFM, les élèves apprennent en français. Pour certaines familles, c’est suffisant. Or, il faut que les élèves voient que le français fait partie d’eux. C’est pourquoi notre premier sous-axe s’intitule L’école inclusive. Nous voulons pouvoir offrir à nos élèves une programmation plus grande en français, qui ne soit pas uniquement académique. Ce sous-axe aborde aussi la question des élèves à besoins particuliers.
Avec notre deuxième sous-axe, la programmation et la pédagogie culturelle, nous mettons l’accent sur l’importance du passeur culturel qui peut être un éducateur ou tout personnel de la DSFM en milieu minoritaire. Nous formons les citoyens de demain, et il est important pour nous que nos actions et nos apprentissages tels que l’empathie ou le développement personne, communautaire et social, aient aussi un impact hors du contexte scolaire.
Le dernier sous-axe, santé et bien-être, est aussi bien pour les élèves que pour le personnel. Notre but est de faire en sorte que tout le monde soit bien et se sente bien au sein de la DSFM. Un sondage a montré que 94 % des élèves se sentent en sécurité dans nos écoles. Nous allons travailler sur des programmes pour améliorer ce pourcentage.
Les consultations nous ont permis de créer un plan qui nous ressemble. Il a la couleur locale, et son but n’est pas de tirer les élèves vers le bas mais de pousser chacun d’entre eux à se dépasser.