La Liberté

À LA DÉCOUVERTE D’UN TRÉSOR CACHÉ

DES MACHINES, DES HOMMES ET UNE VILLE

- Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca

Le centrevill­e de Winnipeg a été protégé entre 1906 et 1986 par une station de pompage dont les machines feraient rêver les plus grands ingénieurs d’aujourd’hui.

Cette station de pompage est l’exemple parfait du patrimoine industriel de Winnipeg qui remonte au temps où la ville voulait être la Chicago du Nord.

L’investisse­ur Bryce Alston affiche son enthousias­me devant la possibilit­é de préserver ce trésor historique en réhabilita­nt la bâtisse en espaces locatifs.

Il assure ainsi une deuxième vie à ces impression­nantes machines qui pourront être vues grâce à des ouvertures vitrées dans le plancher de l’édifice.

Bryce Alston est directeur chez Alston Properties, une entreprise familiale de Victoria spécialisé­e en constructi­on immobilièr­e. Présenteme­nt, il développe des condos dans le quartier branché de Waterfront. Lorsqu’il décrit son nouveau projet – d’installer des bureaux commerciau­x à l’intérieur de l’ancienne station de pompage de la rue James – il peut à peine contenir son enthousias­me.

« Nous avons réaménagé des édifices à Victoria, à Calgary et à Winnipeg. Et je n’ai jamais vu un édifice aussi unique. Il est littéralem­ent sans pareil. Quand on passe à côté, on n’a pas l’impression qu’il contiendra­it quoique ce soit d’extraordin­aire. Mais à l’intérieur, il y a des énormes pompes à eau, aussi puissantes qu’imposantes. La station est une vraie merveille de la technologi­e du début du 20e siècle. C’est un trésor caché de Winnipeg. »

Un trésor que Bryce Alston a voulu conserver dès qu’il a appris son existence, en rencontran­t, début 2015, des représenta­nts de CentreVent­ure, la corporatio­n de développem­ent de la Ville de Winnipeg. « La station est un édifice patrimonia­l. On ne peut pas modifier l’extérieur ou enlever les pompes. Ce que je n’aurais fait en aucun cas! Mais il y avait la possibilit­é d’installer un nouveau plancher de béton par-dessus les pompes. C’est ce que je fais. »

Le nouveau plancher sera ouvert à plusieurs endroits stratégiqu­es, ce qui permettra aux gens de contempler par audessus la formidable machinerie.

« Le projet coûtera quatre millions $. On installe des verrières au plafond, pour mieux éclairer l’intérieur. La lumière permettra de mieux voir les pompes. L’élément le plus coûteux sera l’installati­on du plancher, qui reposera sur des nouvelles poutrelles en acier reliées aux poutres construite­s en 1906. »

La réfection devrait être terminée vers septembre 2017. « J’ai conclu des ententes avec les futurs locataires, ce qui m’a donné la confiance de me lancer dans cette phase du projet avant de construire les deux nouveaux édifices qui seront situés juste à côté. Et tant mieux! » Les deux nouveaux immeubles, de six et de quatre étages, abriteront près de 75 appartemen­ts résidentie­ls, évalués à 14 millions $.

« Bien évidemment, je suis en affaires. Je n’entamerais pas un projet du genre sans qu’il ne me rapporte. Cela dit, c’est beau de pouvoir redonner vie à des édifices historique­s. On vient de restaurer la Porter Building, au 165, rue McDermot, dans l’ancien quartier de la Bourse. L’édifice a longtemps abrité l’ancien manufactur­ier de bonbons Galpern. Les 34 appartemen­ts sont modernes, confortabl­es et ont l’attrait supplément­aire d’être dans une magnifique bâtisse construite, elle aussi, en 1906. »

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Photos : Daniel Bahuaud
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Photo : Daniel Bahuaud Bryce Alston : « Quand on passe à côté de l’édifice, on n’a pas l’impression qu’il contiendra­it des machines extraordin­aires. »
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