À LA DÉCOUVERTE D’UN TRÉSOR CACHÉ
DES MACHINES, DES HOMMES ET UNE VILLE
Le centreville de Winnipeg a été protégé entre 1906 et 1986 par une station de pompage dont les machines feraient rêver les plus grands ingénieurs d’aujourd’hui.
Cette station de pompage est l’exemple parfait du patrimoine industriel de Winnipeg qui remonte au temps où la ville voulait être la Chicago du Nord.
L’investisseur Bryce Alston affiche son enthousiasme devant la possibilité de préserver ce trésor historique en réhabilitant la bâtisse en espaces locatifs.
Il assure ainsi une deuxième vie à ces impressionnantes machines qui pourront être vues grâce à des ouvertures vitrées dans le plancher de l’édifice.
Bryce Alston est directeur chez Alston Properties, une entreprise familiale de Victoria spécialisée en construction immobilière. Présentement, il développe des condos dans le quartier branché de Waterfront. Lorsqu’il décrit son nouveau projet – d’installer des bureaux commerciaux à l’intérieur de l’ancienne station de pompage de la rue James – il peut à peine contenir son enthousiasme.
« Nous avons réaménagé des édifices à Victoria, à Calgary et à Winnipeg. Et je n’ai jamais vu un édifice aussi unique. Il est littéralement sans pareil. Quand on passe à côté, on n’a pas l’impression qu’il contiendrait quoique ce soit d’extraordinaire. Mais à l’intérieur, il y a des énormes pompes à eau, aussi puissantes qu’imposantes. La station est une vraie merveille de la technologie du début du 20e siècle. C’est un trésor caché de Winnipeg. »
Un trésor que Bryce Alston a voulu conserver dès qu’il a appris son existence, en rencontrant, début 2015, des représentants de CentreVenture, la corporation de développement de la Ville de Winnipeg. « La station est un édifice patrimonial. On ne peut pas modifier l’extérieur ou enlever les pompes. Ce que je n’aurais fait en aucun cas! Mais il y avait la possibilité d’installer un nouveau plancher de béton par-dessus les pompes. C’est ce que je fais. »
Le nouveau plancher sera ouvert à plusieurs endroits stratégiques, ce qui permettra aux gens de contempler par audessus la formidable machinerie.
« Le projet coûtera quatre millions $. On installe des verrières au plafond, pour mieux éclairer l’intérieur. La lumière permettra de mieux voir les pompes. L’élément le plus coûteux sera l’installation du plancher, qui reposera sur des nouvelles poutrelles en acier reliées aux poutres construites en 1906. »
La réfection devrait être terminée vers septembre 2017. « J’ai conclu des ententes avec les futurs locataires, ce qui m’a donné la confiance de me lancer dans cette phase du projet avant de construire les deux nouveaux édifices qui seront situés juste à côté. Et tant mieux! » Les deux nouveaux immeubles, de six et de quatre étages, abriteront près de 75 appartements résidentiels, évalués à 14 millions $.
« Bien évidemment, je suis en affaires. Je n’entamerais pas un projet du genre sans qu’il ne me rapporte. Cela dit, c’est beau de pouvoir redonner vie à des édifices historiques. On vient de restaurer la Porter Building, au 165, rue McDermot, dans l’ancien quartier de la Bourse. L’édifice a longtemps abrité l’ancien manufacturier de bonbons Galpern. Les 34 appartements sont modernes, confortables et ont l’attrait supplémentaire d’être dans une magnifique bâtisse construite, elle aussi, en 1906. »