Convaincue de l’importance de la SFM
Non seulement Mona Audet a-t-elle été élue le 13 octobre à l’AGA de la SFM au comité de refonte de cinq membres, mais la directrice générale de Pluri-elles depuis 15 ans tient à exprimer sa satisfaction de la plus claire des façons.
« Je suis contente d’avoir été élue. Je voulais vraiment faire partie du comité. Le monde m’a fait confiance. » Tenue à un bref discours, Mona Audet l’avait intensément travaillé avec l’aide de personnes de confiance. « C’était ma chance de démontrer à la communauté ce que je peux faire. »
Au micro, elle avait déclaré aux quelque 180 personnes rassemblées : « Je connais très bien le rôle des organismes porte-parole. Je connais mon chez moi, les clientèles, les organisations, les institutions. Je suis une femme forte, avec des valeurs. Je n’ai pas peur de parler, de me faire entendre, d’écouter les autres, de rechercher de l’information et, surtout, je crois sincèrement que la SFM est notre leader. »
Entre 2009 et jusqu’à tout récemment, Mona Audet a été la trésorière de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, l’organisme national qui représente les organismes porteparole des communautés francophones à l’extérieur du Québec.
« Ces responsabilités nationales m’ont permis de vivre une expérience incroyable. J’ai pu voir ce qui se passait ailleurs au pays. Ça m’a ouvert les yeux. J’ai vu du monde découragé à cause des coupures du gouvernement Harper. J’ai vu des développeurs de communautés en train de se faire prendre par le cou. Au moins avec les libéraux, la porte est de nouveau ouverte. »
Sa perspective nationale lui a fait prendre conscience que « la SFM est l’organisme le plus important de la communauté ». « C’est notre porte-parole. La SFM fait de l’excellent travail, à la province comme au national. Le problème pour la SFM, c’est qu’elle ne peut pas se vendre à son maximum. Un organisme porte-parole, c’est pas sexy. Parce qu’il y a souvent du travail qui doit se faire par en arrière, comme des négociations.
« C’est pas facile d’attirer des gens à un organisme politique. Alors qu’un organisme communautaire, ça va attirer du monde. Moi ce que je veux, c’est que ça marche bien pour la SFM et qu’on trouve des solutions gagnantes pour toute la communauté. »
Mona Audet reconnaît bien volontiers que son désir de devenir membre du comité de refonte a été en partie provoqué par un commentaire du professeur émérite de l’Université de Saint-Boniface Raymond Hébert, publié dans La Liberté du 13 au 19 juillet. Le politologue soutenait en particulier : « Le temps est venu de repenser en profondeur la structure même de la SFM. »
La semaine suivante (La Liberté du 20 au 26 juillet), Mona Audet et la présidente de Pluri-elles, Michèle LécuyerHutton, réagissaient vivement aux affirmations et propositions de Raymond Hébert en soulignant, entre autres : « Nous sommes vraiment tannées de lire dans les médias que la SFM devrait avoir un nouveau leadership. »