Vous avez dit Bushwak?
Le Conseil Jeunesse Provincial (CJP) organise chaque année Bushwak su’à prairie, un camp de survie destiné aux jeunes francophones du Manitoba. Mariève LaFlèche, agente de projet, a co-organisé la 5e édition qui s’est déroulée du 10 au 13 novembre.
Onze jeunes francophones, encadrés par une demi-douzaine d’animateurs, sont partis pour communier avec la Nature et la Terre, tout en s’amusant. Mariève LaFlèche s’est occupée d’organiser l’évènement Bushwak su’à prairie, un camp de survie durant lequel les participants apprennent au sujet de la culture francophone et métisse. « Je co-organisais avec Christel Lanthier, une habituée de Bushwak. C’était la première fois pour moi aussi. J’ai appris autant de choses que les participants, c’était très enrichissant. »
La fierté francophone est au coeur de cet évènement qui se passait au milieu des bois, sur un site pittoresque qui longe la rivière Maskwa près de SaintGeorge, Pinefalls et Powerview.
Mariève LaFlèche admet qu’il est difficile de trouver une définition exacte pour le terme Bushwak. « C’est un mot qui est lié aux activités dans la nature, comme cueillir des plantes. Par exemple au camp, quand on coupait du bois, certains participants lançaient : ça c’est bushwak! »
« Le but de ce camp est d’enseigner aux jeunes des techniques de survie et d’apprendre le respect de la nature, tout ceci dans une atmosphère très ouverte et acceptante. »
Créé en 2007, ce camp était alors nommé Francosurvie et était destiné aux jeunes provenant de partout dans l’Ouest et du Nord canadien. Depuis 5 ans, l’activité a été renommée Bushwak su’à prairie et ne s’adresse plus qu’aux jeunes manitobains. Le coût de la participation était de 75 $ par personne, incluant nourriture, transport, hébergement rustique, ateliers et spectacles.
Au programme, un atelier sur les plantes sauvages, une orientation en boussole, des activités de pêche et de trappage ou un atelier de dépouillage et de tannage de peaux de castors. « Les participants apprennent à tuer l’animal pour qu’il meure le plus rapidement possible. Si on tue un animal, il faut le manger. Le respect des animaux et de la Terre sont des valeurs importantes. » Le samedi, tous les participants de Bushwak su’à prairie sont partis en randonnée en canot. « Nous avons eu la plus belle fin de semaine imaginable. Grâce à un temps splendide, nous étions en canot sur la rivière un 12 novembre… Et nous avions chaud! »
Des invités sont venus animer les soirées : Daniel Girard et sa guitare, Gérald Laroche et ses imitations de sons de nature, et Dolorès Gosselin était présente pour faire un smudge (cérémonie de purification traditionnelle autochtone) et une cérémonie de pleine lune. « C’était très intéressant et différent pour les jeunes présents. Ces activités ont permis de tisser des liens entre participants. »
À leur arrivée, les téléphones et montres des participants ont été confisqués, afin de vraiment se déconnecter. Après la fin de semaine, plusieurs participants ont reconnu avoir apprécié et ainsi plus profité des vrais aspects du camp.
Pour Mariève LaFlèche, c’est une opportunité de s’évader de la vie de tous les jours. « C’est un contact particulier avec la nature et la Terre. On apprend des choses que l’on ne pourrait sûrement jamais apprendre autrement, et qui pourraient nous sauver la vie. On apprécie aussi beaucoup plus ce que la nature nous offre. »