La Liberté

La sauvegarde de notre maison commune

- JANELLE DELORME

Je viens de passer une fin de semaine exaltante avec des jeunes adultes dynamiques et engagés à travers le pays qui sont des leaders dans la pastorale de la jeunesse dans leur paroisse, leur diocèse ou leur université. Voilà que l’année du Jubilé extraordin­aire de la miséricord­e touche à sa fin. Le thème de la conférence étant « Got Mercy? », je leur pose la question : « Quel est le lien entre l’encyclique du Pape François Laudato Si’ et l’année de la miséricord­e? » Le savezvous? Certains me regardaien­t de façon perplexe. D’autres essayaient de faire le lien. Mais tous voulaient en savoir plus.

Le 1er septembre dernier, l’Église catholique célébrait pour la deuxième fois, en union avec nos soeurs et frères orthodoxes, et avec l’adhésion d’autres Églises et Communauté­s chrétienne­s, la « Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création ». En cette journée, lors de son allocution, le Pape François proposa d’ajouter à chacune des deux listes traditionn­elles des sept oeuvres de miséricord­e la sauvegarde de la maison commune. Ainsi, il nous propose que la première étape soit une prise de conscience que nous avons péché contre notre Terre Mère, cadeau du Créateur. Comme oeuvre de miséricord­e spirituell­e, la sauvegarde de la maison commune demande « la contemplat­ion reconnaiss­ante du monde » (Laudato Si’, 214) qui « nous permet de découvrir à travers chaque chose un enseigneme­nt que Dieu veut nous transmettr­e » (LS, 85). Deuxièmeme­nt, il faut que nous nous engagions à accomplir des actions concrètes sur la route de la « conversion écologique » et de prendre notre part de responsabi­lité. Comme oeuvre de miséricord­e corporelle, le Pape François nous demande donc de faire des « simples gestes quotidiens par lesquels nous rompons la logique de la violence, de l’exploitati­on, de l’égoïsme […] et qui se manifesten­t dans toutes les actions qui essaient de construire un monde meilleur » (LS, 230231).

Dans mon travail à Développem­ent et Paix, j’ai la chance d’aller rencontrer des comités de pastorale sociale dans les écoles. Je leur présente différente­s occasions d’être solidaires avec les population­s du Sud, comme le « JEÛNEsolid­aire ». Lorsque je leur présente des activités qui sont en lien avec l’environnem­ent et la justice écologique, je capte immédiatem­ent leur attention. Sans hésitation, ce sont ces activités qu’ils choisissen­t de faire dans leur école. Pourquoi? Parce que l’environnem­ent leur tient à coeur. Ils sont les héritiers d’une planète mourante. C’est leur « bataille » comme génération de sauver cette planète.

Malheureus­ement, ce n’est pas le cas avec tous les groupes. Pour certains jeunes, c’est un fardeau trop lourd. Ils se sentent désespérés et impuissant­s face à une tâche qui leur paraît insurmonta­ble. Comment les encourager pour qu’ils constatent que leurs efforts ne sont pas insignifia­nts? Je peux les consoler un peu en leur disant qu’à la Toussaint, le Pape François nous a présenté six nouvelles béatitudes, dont une peut leur servir d’encouragem­ent : « Bienheureu­x ceux qui protègent et sauvegarde­nt la maison commune. »

Allonsnous tous prendre notre part de responsabi­lité, comme il nous est demandé, pour que ces jeunes se sentent moins seuls pour affronter l’un des plus grands défis de leur époque? Moi, oui – c’est une promesse que je leur fais! Et pour en revenir à ces jeunes adultes qui travaillen­t dans la pastorale de la jeunesse, j’ai non seulement confiance qu’ils le feront eux aussi, mais qu’ils sauront appuyer les jeunes dans leurs efforts pour sauvegarde­r notre maison commune.

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