JOUR DE GRATITUDE
Le 11 novembre est un jour dédié à la gratitude envers plusieurs hommes et femmes qui ont mis de l’avant les intérêts et la sécurité de leurs concitoyens. C’est un jour qui ravive les mémoires de personnes qui se sont sacrifiées afin que les filles et fils de leur communauté puissent bénéficier de la paix qu’ils chérissent tant. Ce mois-ci, l’équipe du Réveil a eu l’honneur de rencontrer certains vétérans de guerre, actuellement membres du personnel de l’Université de Saint-Boniface (USB) pour en savoir plus au sujet de cette journée commémorative.
Pour ceux qui ne sont pas vraiment familiers avec le jour du souvenir, rappelons-nous que ce dernier est un jour qui est annuellement observé par les pays Européens et des pays membres de la Communauté des Nations afin de commémorer les sacrifices survenus lors de diverses guerres à travers l’histoire, la Première Guerre mondiale en particulier. Le 11 novembre est un jour difficile à oublier, car c’est le jour où l’armistice de 1918 a été signé et a mis fin à la Première Guerre mondiale.
« Il n’est pas de secret pour le monde que le Canada est un pays qui exemplifie le pacifisme et la paix. Cependant, cette sérénité a été gagnée par le sacrifice de bien des membres du pays. On parle de là des anciens combattants, des actuels membres de l’armée et d’autres personnes ayant une certaine affiliation avec les forces militaires.
L’on ne remarque pas à premier abord que nous sommes souvent entourés de membres du service militaire. Ce mois-ci, notre équipe a eu l’opportunité d’échanger quelques mots avec certains vétérans de guerre, actuellement membres du personnel de l’Université de Saint-Boniface, à propos du Jour du Souvenir.
Commençons par partager notre entrevue avec Trevor Vince, l’un des gérants et cuistots au Café-Rencontre, cafétéria de l’Université de Saint-Boniface. Trevor, qui a débuté cette carrière vers la fin des années 80, est un ancien soldat de l’infanterie militaire du Canada. Pour lui, le Jour du Souvenir en est un où l’on doit se rappeler des gens qui ont renoncé à leur liberté afin que les autres puissent profiter de la leur. Il nous explique que, sur le front, malgré l’esprit fraternel qui régnait dans le corps militaire, il est passé par bien des évènements douloureux durant les conflits. Des vies ont été perdues, des familles ont été tragiquement séparées de ceux qu’ils chérissaient, laissant souvent derrière de très jeunes orphelins.
Selon ses propres mots, « les gens prennent souvent trop pour acquis la paix dont nous jouissons tous aujourd’hui, pourtant, personne n’est parfaitement à l’abri des conflits militaires et je suis reconnaissant que, durant le Jour du Souvenir, les gens parviennent à pleinement le réaliser ».
Pour Trevor, il est crucial que les gens se renseignent le plus que possible sur l’histoire des conflits et sur leurs causes. Ils doivent constamment s’informer sur l’histoire et la voir sous l’angle de toutes les parties prises. Ainsi, les gens vont comprendre le cycle de la haine et de faire en sorte qu’ils ne se méprisent les uns les autres à partir de leurs différences et ne répètent pas les erreurs de l’histoire.
Étant dans une université aussi multiculturelle que l’Université de Saint-Boniface, il confie avoir lui-même saisi l’occasion de se rapprocher des gens et de comprendre les moeurs de différentes cultures et différentes religions. Selon lui, c’est une bonne manière de développer un esprit de tolérance. Trevor nous explique : « si je devais décrire le Jour du Souvenir en trois mots, je choisirais le patriotisme, la réflexion et la fierté ». Nous avons également eu l’occasion de partager un moment en compagnie de Stéphane Régis, technicien en nouvelles technologies à l’Université de Saint-Boniface. Stéphane a servi le corps militaire, où il a passé du temps dans le service d’infanterie et également dans la mécanique d’avion pendant 17 années. Selon ce dernier, le Jour du Souvenir nous donne l’occasion d’exprimer de la reconnaissance envers ceux qui sont passé par de douloureux évènements afin de contribuer au bien-être de la majorité. Il nous explique qu’il a lui-même connu des gens qui sont morts au front dans des conflits sanglants en Afghanistan et en Bosnie. Cela n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des affres de la guerre. Stéphane s’est empressé de nous mettre garde contre les mauvaises interprétations de la signification du Jour du Souvenir. « Certaines personnes ont l’impression que ce jour fait hommage à la guerre ou les victoires résultantes des conflits armés, alors que ce n’est pas du tout le cas. Il est très important que les gens comprennent qu’il s’agisse d’un hommage à ceux qui ont souvent beaucoup perdu pour le bien de leurs nations ». Il a également mis l’emphase sur l’importance de s’investir personnellement dans la célébration de ce jour. Il nous confie ainsi : « Je prévois moimême assister à une parade militaire pendant ce jour. Je prendrai l’occasion d’approcher certains de ces hommes et femmes pour personnellement les remercier pour ce qu’ils font pour nous ». Selon Stéphane, s’il devait définir ce jour en 3 mots, il choisirait la fierté, le souvenir et le respect.
C'était vraiment enrichissant de partager des instants mémorables avec ces vétérans qui constituent la signification même du jour du souvenir. Notre équipe souhaite à toutes et à tous un heureux jour du souvenir en hommage à l'armistice qui marqua la fin des combats de la Première Guerre mondiale.