La Liberté

Planifions pour les futures génération­s

- Jocelyne FOURNIER aemedias@monusb.ca

Le 20 octobre 2016, le centre étudiant de l’Université de Saint-Boniface (USB) accueillai­t une vingtaine d’étudiants et d’étudiantes à l’occasion de l’assemblée générale extraordin­aire (AGE) 2016. Ce fut un lieu de discussion pour plusieurs sujets importants, mais le plus débattu d’entre eux fut certaineme­nt celui de l’ajout d’une garderie au sein de l’établissem­ent.

Quelques semaines avant cette assemblée, l’Associatio­n étudiante avait passé un référendum de deux jours permettant à tous les étudiants de décider si oui ou non ils voulaient qu’on investisse des fonds dans le projet de garderie. Les étudiants ont alors fait un choix clair : 169 votes en faveur et 27 à l’encontre.

« Les résultats du référendum démontrent que ce projet est une priorité pour les étudiants et étudiantes. Cela fait appel à l’administra­tion, car ils ne peuvent pas ignorer une demande de leurs étudiants », soutient Gabrielle Labossière, étudiante en travail social, qui elle-même fait de la promotion dans l’Université pour démontrer l’importance de ce projet.

Le projet en question prévoit un investisse­ment de trois millions de dollars. Le bâtiment de la garderie serait ajouté au pavillon existant et donc ne déborderai­t pas sur le stationnem­ent. Ce projet recevrait aussi plusieurs fonds d’organismes locaux. Serait-ce alors un manque d’argent ou plutôt une question de priorité?

« Cette garderie est importante pour remettre les femmes au travail », continue Gabrielle. « Certaines mères doivent mettre leurs études de côté parce que leurs enfants n’ont pas de place dans une garderie. Ça nous frappe quand on voit une femme qui veut poursuivre son éducation, mais qui ne le peut à cause de son obligation de prendre soin de ses enfants. Ce n’est pas juste. »

« Ce sera un service de garderie à prix abordable, et la priorité d’embauche serait donnée aux étudiants et étudiantes de l’USB, surtout ceux et celles dans le programme d’études de la jeune enfance à l’École technique et profession­nelle», ajoute-t-elle.

Nicole Connelly, mère de trois enfants et étudiante à l’École technique et profession­nelle, aborde ce sujet dans le même sens : « Cela enlèvera le stress pour les étudiants qui sont parents. Comme la garderie sera à l’USB, cela nous donnera aussi plus de temps comme parents étudiants à connaitre le personnel qui travaille avec nos enfants. On leur fera alors plus confiance et il y aura une meilleure communicat­ion. Pour les enfants, l’avantage est qu’ils se familiaris­ent avec l’endroit où leurs parents passent leur journée. C’est bon pour la santé mentale de l’enfant et du parent d’être si proches l’un de l’autre. »

L’AGE a donné lieu à plusieurs bons débats à ce sujet, jusqu’à ce que les vingt membres présents mettent finalement un plan officiel sur la table. Le mandat final proposait plusieurs aspects, l’un d’eux étant de geler 200 000 $ en ce moment pour une période maximale de sept ans, et % d’engager 25 du budget total qui sera approuvé pour le projet, jusqu’à une somme maximale de 750 000 $.

Ce mandat a été voté avec 19 en faveur et seulement un à l’encontre. L’Associatio­n étudiante a immédiatem­ent pris le temps d’envoyer un courriel à tous les étudiants et étudiantes de l’USB, résumant chaque condition du nouveau mandat d’investisse­ment pour la garderie.

Gabrielle nous raconte qu’elle est très satisfaite des résultats de l’assemblée : « Le Centre d’excellence avait été suggéré il y a environ 15 ans, mais l’idée avait été mise de côté. Maintenant, on est revenu avec l’idée de la garderie. C’est vraiment pour répondre à un besoin, pour prendre soin des enfants d’âge préscolair­e et des nourrisson­s. »

« Si j’avais été ici quand mes enfants en avaient l’âge, j’aurais probableme­nt profité du service de garderie, explique Nicole Connelly. Même s’il n’y a pas un grand besoin d’une garderie pour les étudiants ou le personnel de l’USB, il y a des listes d’attente partout, donc ça aidera certaineme­nt d’autres membres de la communauté francophon­e. Il n’y aura pas un manque de jeunes c’est certain, donc je crois que c’est excellent que les étudiants de l’Université aient élevé leurs voix pour redémarrer ce projet. »

Après tant d’années de débats et de suggestion­s, les résultats du référendum et de l’AGE sont finals : les génération­s futures pourront bientôt profiter de services de garderie à l’USB.

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