La Liberté

UN RÉSIDENT PAS RÉSIGNÉ

WALTER KLEINSCHMI­T N’A PAS DIT SON DERNIER MOT SUR LE 825 TACHÉ

- Propos recueillis par Daniel BAHUAUD

Le viceprésid­ent par intérim de l’Associatio­n des résidents du Vieux SaintBonif­ace regrette vivement la décision que la Ville a prise d’approuver la constructi­on d’un bâtiment au 825 avenue Taché. À son avis, elle ne respecte pas le plan municipal de développem­ent secondaire. Walter Kleinschmi­t examine les diverses options dans l’espoir d’obtenir satisfacti­on.

L’Associatio­n des résidents du Vieux Saint-Boniface souhaite bloquer la constructi­on d’un immeuble au 825 avenue Taché. Le 9 février, à nouveau et en vain, vous avez présenté vos objections à la Ville de Winnipeg…

Oui, et on n’a pas l’impression d’avoir été entendu. La Ville fait croire qu’il y a un système d’appel. Pourtant, les conseiller­s Ross Eadie (Mynarski) et Scott Gillingham (St. James – Brooklands – Weston) ont décidé sans même prendre le temps de lire nos documents. Ils se sont contentés de notre brève présentati­on orale. On a perdu notre temps. On est très déçu.

Au point de poursuivre la Ville de Winnipeg?

On n’écarte pas cette possibilit­é, on va d’ailleurs en parler très bientôt. La première étape serait de consulter un avocat pour savoir si une poursuite judiciaire est le meilleur recours. Si oui, je pense qu’il faudra prendre cette recommanda­tion très au sérieux. Même si nos moyens financiers sont limités.

On pourrait également porter plainte auprès de Charlene Paquin, l’Ombudsman de la Province. Ce qu’on veut, c’est que la stratégie qu’on choisira donne des résultats concrets.

Pourquoi s’objecter à la constructi­on de 78 nouveaux appartemen­ts?

L’Associatio­n des résidents n’est pas contre le développem­ent immobilier en soi. Ce qu’on conteste, c’est que la Ville de Winnipeg ait approuvé une série de variances de zonage qui font que le bâtiment proposé occupera 10 % de plus de terrain et sera 15 % plus grand qu’il devrait être, selon le plan municipal de développem­ent secondaire pour Saint-Boniface Nord de 2006, qui est toujours en vigueur.

La Ville n’a pas respecté son propre plan de développem­ent. Et les résidents ont perdu du terrain mis de côté comme espace vert. Par le fait même, le développeu­r, Sunstone Resort Communitie­s, s’est fait indirectem­ent donner une aire supplément­aire valant près de 200 000 $. Donnée par la Ville sans discussion. Et sans même consulter un avocat pour déterminer la légalité de sa décision. Il semblerait que le développeu­r, lui, a été entendu.

Quel est votre sentiment sur la position pro-825 Taché prise par le conseiller municipal Mathieu Allard?

Je suis désappoint­é qu’il vante les avantages du projet. C’est vrai qu’ils ne sont pas insignifia­nts, et nous le reconnaiss­ons sans problème. Le problème, c’est qu’il refuse de considérer toute la dimension légale en jeu. Qu’il le veuille ou non, le projet tel qu’approuvé va contre le plan secondaire de la Ville. Et je n’apprécie pas qu’il dise que les résidents sont contre le projet. Nous sommes juste contre le processus.

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Photo : Bernard Bocquel

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