La grande variable, c’est le nombre d’élèves
Le contexte actuel de restriction budgétaire n’inquiète pas l’administration de la Division scolaire franco-manitobaine pour préparer son budget 2017-2018. Malgré le fait que la DSFM n’ait pas le pouvoir de taxation comme les autres divisions scolaires de
Le ministre de l’Éducation, Ian Wishart, a annoncé le 2 février que la Province n’augmenterait sa part du financement scolaire que d’un pour cent. C’est la plus faible augmentation depuis les années 1990.
Les divisions scolaires devront maintenant décider si elles vont augmenter les impôts fonciers sur leurs territoires. À la DSFM, dont les écoles sont éparpillées sur le territoire manitobain, la situation se vit autrement. Le directeur général adjoint et secrétaire-trésorier de la DSFM, Serge Bisson, explique :
« Le plus grand défi est de prédire le montant d’élèves qu’on aura l’année suivante. C’est sur ce chiffre-là qu’on embauche les enseignants et auxiliaires. Il y a eu des années où on a connu des hausses et des baisses importantes d’élèves, surtout aux écoles La Source et Roméo-Dallaire, qui dépendent beaucoup des mouvements de la vie militaire. »
Le deuxième défi est lié au transport des élèves. « Le transport dépend lui aussi du nombre d’élèves. Il y a eu des augmentations d’élèves à l’école Gabrielle-Roy à Île-des-Chênes. Et au centre scolaire Léo-Rémillard, à Saint-Vital. Ce sont nos zones où ça bouge le plus. Notre campagne de recrutement à Dauphin pourrait aussi occasionner l’ajout d’un autobus pour l’école Jours de Plaine à Laurier. » Serge Bisson souligne que la situation financière de la DSFM est « relativement stable et prévisible depuis 2005 ».
« C’est l’année où la Province a établi une formule de financement conçue pour la DSFM. La somme versée par élève est calculée par le ministère des Finances, à partir du coût moyen des élèves des écoles anglaises. La DSFM compte 5 344 élèves. Le 6 février, le ministère des Finances nous a annoncé qu’on obtiendrait près de 12 200 $ par élève. L’argent est obtenu des divisions scolaires où vivent les jeunes qui fréquentent nos écoles. Ensuite, la Province ajoute environ un pour cent de plus, pour tenir compte de notre situation géographique unique. »
Serge Bisson précise quelques complications qui étaient alors incontournables. « Avant 2005, il fallait transiger avec chacune des divisions scolaires cédantes. C’était boiteux. Et difficile à gérer. Souvent, on devait proposer un budget provisoire, et attendre que l’argent nous soit acheminé. »
Le budget total de la DSFM pour 2016-2017 s’élève à 84,4 millions $. Moins de 10 % du budget provient du Fédéral conformément à l’Entente Canada-Manitoba. Ainsi près de 6,7 millions $ sont versés annuellement au Manitoba pour la langue de la minorité. Un montant qui comprend l’éducation universitaire.