La Liberté

La grande passion qui unit père et fils

- Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca

Jesse Moroz pilote des motoneiges depuis l’âge de trois ans, grâce à un premier cadeau de son père, Davey Moroz. À 16 ans, le résident de Saint-Adolphe a remporté le prix de la meilleure motoneige du premier Festival des bonhommes de neige d’Île-des-Chênes.

Vous participez souvent à des foires aux motoneiges?

Pas très souvent. Je me suis rendu à Île-des-Chênes [c’était le 11 février] pour voir les motoneiges des autres participan­ts. Il y avait de vraies belles machines. J’étais pas mal surpris d’avoir remporté le premier prix. C’est mon tout premier prix de motoneige!

Avec un Bombardier modèle 1965…

Oui. Mon père l’a achetée il y a cinq ans pour qu’on la restaure ensemble. J’ai aussi apporté notre Ski-Doo 1972. On collection­ne les vieilles motoneiges. Parfois, on peut encore trouver une classique qui n’a pas besoin de restaurati­on. Les Ski-Doo sont beaux avec leur peinture jaune vif. Les nôtres roulent toujours avec leurs moteurs d’époque. Notre Ski-Doo 1970, modèle 335, ça c’est du solide.

D’autres doivent être en bien triste état…

C’est vrai, mais elles peuvent être très utiles, à cause des pièces. Avec une vieille machine, tu ne peux concession­nairepas juste et contacterl­ui commander le une nouvelle pièce. Si un morceau se brise, les chances sont que tu peux en trouver un autre si t’as des vieilles machines chez toi. Des fois, il faut aller sur Internet. Il y a des tas de passionnés qui vendent des pièces sur Kijiji, un peu partout au Canada et dans le nord des États-Unis. En ce moment, on a

cinq motoneiges restaurées.

Acheter une classique, c’est abordable?

Oui. Évidemment ça dépend de ce que tu achètes. Une nouvelle motoneige va toujours être plus chère. D’habitude, pour les anciens modèles, les prix sont raisonnabl­es. Bien sûr, tout dépend de l’état de la machine. Et du modèle. Certains n’ont pas été fabriqués en grandes quantités.

Ça doit être un gros projet, restaurer une ancienne machine…

Si tu veux faire une restaurati­on totale, oui, absolument. Tu dois tout démonter tout. Tu dois tout décaper au jet de sable. Et tu dois tout repeinture­r. Il faut nettoyer chaque pièce, les vérifier et les remplacer si elles sont trop abimées. Ensuite, il faut tout remonter. La restaurati­on, c’est de la reconstruc­tion.

C’est agréable de pouvoir faire cette activité avec votre père?

C’est notre hobby, notre passion. On travaille les samedis, ou en soirée. On prend notre temps. On veut des bons résultats, des machines fiables. Entre nous, on ne se parle jamais de notre passion. On la vit, c’est tout.

Votre passion remonte à quand?

Mon père a toujours fait de la motoneige. Il m’a initié au sport quand j’avais trois ans. Mes parents m’avaient acheté un petit Ski-Doo pour enfants.

Un vieux Ski-Doo, ça doit se piloter d’une certaine manière …

C’est plus lent. Le moteur a un son différent. Et la machine réagit différemme­nt. C’est mollo et très relaxant. Les classiques sont idéales pour aller se promener. On va souvent à Woodridge, dans la forêt, où il y en masse de pistes. Et dans ce coin-là, il n’y a pas de vent. C’est reposant.

Mais j’aime aussi mener des machines modernes. On a un Renegade Ski-Doo 2016. Il est beaucoup plus rapide. Agressif, même. Il réagit plus vite. Ça donne une expérience plus extrême. C’est la machine qu’il te faut pour te donner un sacré coup d’adrénaline!

 ?? Photo : Daniel Bahuaud ?? Jesse Moroz : « Quand l’hiver approche, mon père et moi faisons la mise à point des motoneiges. On restaure les anciennes machines seulement pendant l’hiver. L’été, on n’a plus le temps. C’est la saison des VTT. »
Photo : Daniel Bahuaud Jesse Moroz : « Quand l’hiver approche, mon père et moi faisons la mise à point des motoneiges. On restaure les anciennes machines seulement pendant l’hiver. L’été, on n’a plus le temps. C’est la saison des VTT. »

Newspapers in French

Newspapers from Canada