La Liberté

Toutes les couleurs du Carnaval

- Barbara GORRAND presse3@la-liberte.mb.ca

Fruit – exotique – de la collaborat­ion entre Folklorama Talents et Culture Card, la grande soirée Carnaval de ce 24 février est l’évènement qui lance la déclinaiso­n mensuelle du festival estival de Winnipeg.

Ah Rio, son Carnaval, ses rythmes endiablés, ses défilés colorés… Vous en rêviez? Winnipeg l’a fait. Oui, le Brésil s’invite le temps d’une soirée en plein coeur de l’hiver manitobain, avec son cortège de salsa, samba, caïpirinha et tout le tralala.

Cette initiative est le résultat de la première collaborat­ion entre Folklorama Talent et Culture Card, l’organisme qui veut faire résonner la richesse culturelle de la ville. Comme l’explique Arturo Orellana, le fondateur de Culture Card : « Folklorama est le plus grand festival multicultu­rel du monde, ses pavillons sont une magnifique vitrine sur la diversité du Manitoba… Mais cela ne dure que deux semaines ».

Le multicultu­ralisme, il en connaît un rayon, lui l’enfant de Madrid venu à Winnipeg par amour. Qui poursuit : « Ce que le public sait moins, c’est que Folklorama a accès, grâce à son agence Folklorama Talent, à un vaste réseau d’artistes contempora­ins du monde entier. C’est ce potentiel que nous avons choisi de mettre en valeur, en faisant vivre Folklorama toute l’année à travers des rendez-vous mensuels, dédiés à chaque fois à une culture différente. »

Et quoi de mieux pour lancer cette coopératio­n que l’évènement fédérateur festif par excellence, le Carnaval de Rio?

D’autant que Winnipeg a la chance de compter sur un ambassadeu­r de choc de la culture brésilienn­e en la personne de Marco Castillo. Chanteur talentueux et toucheà-tout, aussi bien à l’aise lorsqu’il s’agit de susurrer de la bossanova que d’électriser les foules à grand renfort de samba, ce Manitobain d’adoption est né à Rio avec une guitare entre les mains. Fils du guitariste Antônio Santos Cunha, qui a notamment accompagné le grand jazzman Nat King Cole, Marco Castillo a pour habitude de dire que « la musique à laquelle on est exposé dès sa naissance s’inscrit tout droit dans notre ADN. »

Le chanteur est arrivé à Winnipeg en 2006, pour rejoindre une partie de sa famille. Et il a trouvé ici une communauté soudée, qui porte en elle la chaleur qui fait parfois défaut côté météo. Si les Brésiliens ne sont pas légion au Manitoba, ils seraient tout de même près de 4 000 installés à Winnipeg. La communauté portugaise, elle, est forte de 30 000 membres.

C’est donc à tous ces lusophones, ainsi qu’à tous ceux qui voudraient goûter aux joies du Carnaval le temps d’une soirée, que s’adresse la soirée du 24 février. On y retrouvera Marco et son trio pour un set bossa-nova qui évoluera progressiv­ement vers une ambiance plus énergique, une batucada percussive, des démonstrat­ions de salsa ou encore de capoeira, cet art martial dansé inventé par les esclaves afro-brésiliens. Sans oublier les projection­s des créations colorées du duo de street art installé à Toronto, « Clandestin­os ».

De la décoration aux cocktails, tout a été pensé pour embarquer le public à destinatio­n de Rio. Sans même quitter le centre-ville.

Soirée Carnaval de Rio, jeudi 24 février de 20 hà 2 h au MET, 281 Donald St. Entrée : 15$.

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Photo : Amine Ellatify Marco Castillo, installé à Winnipeg depuis plus de 10 ans, est né avec une guitare entre les mains.
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