La Liberté

L’heure proverbial­e de vérité est arrivée au Manitoba

- Michel Lagacé

Durant la campagne électorale de 2016, Brian Pallister et son parti ont proposé un programme financière­ment impossible : protéger les services de première ligne, maintenir le niveau de dépenses en infrastruc­tures, et réduire la taxe de vente de 8 % à 7 % durant son premier mandat. Pour réaliser ces engagement­s, il proposait de faire des économies en éliminant le “gaspillage” et en réduisant le nombre de ministères. Évidemment, ces “économies” ne pouvaient pas remplacer les 300 millions $ que la réduction de la taxe de vente coûterait.

Accablé par ses promesses irréaliste­s et un déficit d’un milliard de dollars, le gouverneme­nt provincial prépare actuelleme­nt son deuxième budget, celui qui devrait refléter les études et les revues entreprise­s depuis son élection en avril 2016. Il tentera de freiner ses dépenses comme il l’a fait en accordant une augmentati­on de 1 % seulement aux divisions scolaires. Il remettra à plus tard des dépenses en capital qui rendraient le système de santé plus efficace et plus adapté aux besoins de la population.

En préparant son budget 2017-2018, le gouverneme­nt Pallister devra reconnaîtr­e qu’un contrôle plus serré des dépenses ne pourra pas éliminer le déficit. Par contre, il risque d’affaiblir les finances publiques en augmentant la dette provincial­e d’autant plus que la province garantit les emprunts immenses d’Hydro-Manitoba. Dans l’alternativ­e, le gouverneme­nt pourrait augmenter ses revenus en imposant des taxes additionne­lles. Puisque cette option demeure inacceptab­le pour des raisons politiques, le programme chimérique proposé durant la campagne électorale sera repoussé dans un avenir de plus en plus lointain. L’équilibre budgétaire demeure une utopie.

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