La Liberté

À l’École Sainte-Agathe, la journée que personne ne veut manquer

Apprentiss­age – Valorisati­on – Numératie

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À l’École Sainte-Agathe, la créativité des élèves de 1re année a été mise à l’honneur à l’occasion de la 100e journée d’école. Les célébratio­ns, qui ont duré une semaine entière, se sont conclues par un défilé de mode des enfants devant le reste de l’école. Le vendredi 10 février, les élèves de Mélissa Beaulieu sont arrivés vêtus de chemises qu’ils avaient décorées eux-mêmes. L’enseignant­e explique que l’idée consistait à « fabriquer une chemise avec une collection de 100 objets, comme par exemple des boutons, des épingles, des yeux globuleux ou des pansements. » Cette tradition de l’école rencontre un grand succès depuis qu’elle a été instaurée. « On le fait depuis au moins trois ans. Avant, on avait des classes combinées. La première année, on collectait 100 objets. L’année d’après, on s’habillait comme quelqu’un de 100 ans. » Les plus grands en gardent un tel souvenir qu’ils ne demandent qu’à refaire l’activité. « Une élève de 3e année et sa petite soeur de 2e année ont décidé de porter leur chemise en même temps que les 1re années. J’imagine que c’est un succès, car personne ne veut manquer cette journée. » Cette activité ludique est une façon pour l’enseignant­e de développer la créativité et l’assurance de ses élèves. « C’est valorisant pour les jeunes. Les plus grands leur posent des questions, comme le temps que ça prend, ou comment ils ont eu leurs idées. Ils peuvent montrer ce qu’ils savent. Un élève a expliqué qu’il avait réuni 10 groupes de 10 carrés, ce qui fait 100 carrés. » En s’amusant, les enfants apprennent également d’une manière différente. Mélissa Beaulieu ajoute : « C’est un aspect différent de l’apprentiss­age. On propose un atelier d’écriture, où ils décrivent ce qu’ils feraient s’ils avaient 100 ans. J’essaye de rendre l’activité interdisci­plinaire en incluant de la lecture, des mathématiq­ues, de l’écriture et de l’activité physique. C’est une façon de concrétise­r les apprentiss­ages de l’année. » La fabricatio­n de la chemise est aussi un moyen d’intégrer les parents dans la scolarité de leurs enfants. Lola Parker, en 1re année, a fabriqué sa chemise avec sa maman. « J’ai collé les plumes sur ma chemise avec ma mère. C’était amusant. » Mikel Ouimet, lui, en a fait une affaire de famille. « Ma maman a acheté des pompons, et elle a fait un tronc avec un bas. Ensuite, on a tout collé avec de la colle chaude. Ma grand-maman utilise beaucoup de laine, alors elle nous en a prêté pour décorer ma chemise. J’ai choisi de mettre un arbre, parce que j’aime la nature. » Pour sa part, Mélissa Beaulieu s’est appuyée sur sa profession pour trouver l’inspiratio­n de sa propre chemise : « J’enseigne la lecture, alors j’ai mis 100 lettres d’alphabet sur mon arbre de mots. »

« J’essaye de rendre l’activité interdisci­plinaire en incluant de la lecture, des mathématiq­ues, de l’écriture et de l’activité physique. C’est une façon de concrétise­r les apprentiss­ages de l’année. » Mélissa Beaulieu, enseignant­e de 1re année.

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Les élèves de la classe de 1re année de Mélissa Beaulieu ont défilé devant leurs camarades de l’école pour montrer leurs créations.

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