« C’est honteux »
Dominique Arbez est une professeure en éducation de la jeune enfance à l’Université de Saint-Boniface, et membre du collectif Oui aux communautés, non aux coupures. Elle qualifie les coupures budgétaires au Centre Flavie-Laurent de « coup bas ».
« Ce collectif existe parce que les organismes ciblés par les coupures du gouvernement Pallister sont les organismes les plus vulnérables, des organismes à but non-lucratif caritatifs qui dépendent souvent d’allocations de fonds de la Province. On pénalise des organismes pour leur humanité.
« Il n’y a pas de baisse de la demande pour ces services, il y a des milliers de personnes dans le besoin pour diverses raisons, des familles monoparentales, des réfugiés, des personnes au chômage… Il est important de souligner le rôle du Centre Flavie-Laurent dans la communauté. Ils aident des gens dans le besoin, mais ont aussi une vocation écologique, de réutiliser des meubles, par exemple, qui se retrouveraient normalement au dépotoir.
« Dans le cadre de mes études, je me suis penché sur l’impact de la pauvreté sur les enfants, et l’écart grandissant entre riches et pauvres. Le Manitoba a un taux de pauvreté très élevé chez les enfants, c’est honteux. Lorsqu’on parle d’enfants pauvres, on parle de familles pauvres évidemment. Ces enfants dépendent de leurs parents. La pauvreté a un impact au niveau de la santé et de la scolarité des enfants. Ainsi, l’investissement dans un organisme comme le Centre Flavie-Laurent, fait économiser des coûts à la Province au niveau de l’éducation et de la santé. »