La Liberté

Community Developmen­t First embauchera­it 300 personnes

- V. C.

Terry Szydlik est le directeur adjoint de Community Developmen­t First (CDF), la société qui prévoit de construire, au printemps 2018, une usine de transforma­tion de poisson à Saint-Laurent. Ce projet à 188 millions $, financé par des investisse­urs privés, serait né d’une rencontre entre Carolina Buquing, directrice administra­tive et financière de la compagnie, et les pêcheurs de Saint-Laurent.

« Les pêcheurs estiment à 100 millions de livres (4 536 tonnes) la quantité de poissons qu’ils pêchent chaque année », explique Terry Szydlik. « Sur ces 100 millions, l’OCPED récupérait 30 millions de “bons” poissons, et 70 millions de “mauvais” poissons étaient jetés. » Ces derniers, appelés rough fish, sont les espèces a priori noncommerc­ialisables. La carpe en fait partie.

CDF a discuté pendant plusieurs années avec les pêcheurs et compris qu’un marché existait pour ces poissons.

« Nous connaisson­s aujourd’hui un distribute­ur qui paie 77 cents la livre pour un poisson entier. Alors, si on a un million de livres, cela fait 770 000 $. »

Avec la nouvelle législatio­n sur la pêche, leur projet d’usine de traitement peut enfin voir le jour. « Il y a une opportunit­é. Nous pouvons faire des affaires et augmenter les revenus des pêcheurs, ce qui à terme va augmenter la qualité de vie pour leurs familles et permettre le développem­ent de nouvelles structures autour du lac. Cela profitera à toute la région. »

Avec le feu vert de la Municipali­té rurale de Saint-Laurent et les différente­s réunions d’informatio­n pour le public, Terry Szydlik estime que le projet est soutenu tant par les institutio­ns que par les villageois.

Une fois l’usine à son plein potentiel, ce qui arrivera d’ici quatre ans, elle devrait employer 300 personnes à temps plein ou équivalent de temps plein.

Terry Szydlik ajoute que rien, dans les poissons pêchés, ne sera jeté. « Il y a un nouveau marché pour la peau des poissons, utilisée pour les victimes de brûlures. Ensuite, ce que on n’utilise pas est broyé et fondu, pour obtenir une poudre de protéine utilisée, entre autres, pour la nourriture pour animaux. »

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