La Liberté

« Le folklore, c’est pas juste pour les aînés »

- MANELLA VILA NOVA presse4@la-liberte.mb.ca

Myriam Leclercq avait sept ans lorsqu’elle a suivi sa soeur aux cours de danse traditionn­elle canadienne­française. À présent, elle vit sa passion dans l’Ensemble folkloriqu­e de la Rivière-Rouge. Et la partage en enseignant à l’École de danse du Centre culturel francomani­tobain.

Myriam Leclercq a fait ses premiers pas de danse traditionn­elle canadienne-française à SaintBonif­ace, dans les salles du Centre culturel francomani­tobain. « Cette danse était très populaire dans les années 1990. L’Ensemble folkloriqu­e de la Rivière-Rouge était important dans la communauté, et avoir des cours en français a contribué à l’essor de la discipline. C’est une affaire de famille. Il y a beaucoup de cousins, frères, soeurs, parents et enfants… » Elle a suivi ces cours jusqu’à l’âge de 13 ans, puis a rejoint la troupe adolescent­e de l’Ensemble. « Avec cette troupe, on a appris des danses du répertoire, comment présenter et animer un spectacle, et on a dansé sur scène. J’y suis restée jusqu’à mes 18 ans. Depuis, je suis dans la troupe adulte, qui compte entre 12 et 20 danseurs et danseuses selon les années. »

La danseuse s’est essayée à beaucoup de styles avant de se consacrer uniquement à la danse traditionn­elle. « J’ai essayé le jazz et le ballet. J’ai aussi fait de la danse contempora­ine, qui est l’opposé complet : on bouge tout le corps, et ce n’est pas nécessaire­ment métrique. Finalement, je suis restée avec la gigue, parce que c’est une discipline qui reflétait ma francophon­ie et ma culture. C’est la danse que j’avais le plus de facilités à explorer. » La danse traditionn­elle métisse et canadienne-française regroupe plusieurs types de danses. « Il y a la gigue, que beaucoup reconnaiss­ent. C’est un mélange de claquettes, de gigue irlandaise et de danse traditionn­elle. Il y a aussi toutes les danses de formation, comme le quadrille ou le set callé. On danse principale­ment sur de la gigue, de la valse ou sur du reel, qui est une musique folkloriqu­e à quatre temps, souvent jouée au violon. On retrouve des influences irlandaise­s et écossaises. » Dans l’année, les plus gros évènements auxquels participe l’Ensemble folkloriqu­e de la Rivière-Rouge sont le Festival du Voyageur et Folklorama. « Les autres prestation­s sont sur demande. On participe aussi à des festivals à travers le monde. Récemment, la troupe adulte a voyagé aux États-Unis, tandis que la troupe jeunesse est partie en Indonésie. Ces expérience­s donnent une chance aux danseurs de visiter le monde et de rencontrer d’autres danseurs. » Myriam Leclercq précise que la troupe adulte est « composée majoritair­ement de jeunes adultes. La danse traditionn­elle est importante pour les ainés, c’est quelque chose qu’ils vivent au jour le jour. Mais il y a toujours un intérêt pour les danses traditionn­elles chez les jeunes. Le folklore, c’est pas juste pour les ainés. Les plus jeunes trouvent des façons de se le réappropri­er pour que ça devienne le folklore de plus tard. Ça se déplace, et ça se partage. »

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Myriam Leclercq, en costume traditionn­el, lors d’une répétition de l’Ensemble folkloriqu­e de la Rivière-Rouge
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