La Liberté

Les Voyageurs officiels racontent leur expérience

Les PerronBeau­dry entameront bientôt leur deuxième Festival du Voyageur comme Voyageurs officiels. Comment ontils vécu leur première année dans ce rôle? Christian, Nicole, Véronic, Manu et Félix livrent leurs perspectiv­es.

- Daniel BAHUAUD

Être Voyageur officiel, c’est 24 heures par jour, sept jours sur sept…

Félix Perron : « Pour nous, le Festival du Voyageur a commencé à la fin de l’édition de 2016. En juin 2016, on était au Grand régal cajun au Fort Gibraltar. Et en juin dernier, on a participé au Grand régal 1815. On revient tout juste du Saint Paul Winter Carnival, qui s’est terminé le 10 février. Être ambassadeu­rs du Festival aux Minnesota, aux ÉtatsUnis, c’est pas mal cool! « J’aime aussi participer à autant d’activités que possible. Quand tu te rends au Festival comme famille normale et anonyme, tu ne penses pas à tout faire. Et bien nous, on a participé à 92 évènements en dix jours. »

Ça doit demander beaucoup d’énergie…

Christian Perron : « Oui, mais sur le coup, tu ne ressens aucune fatigue. Du matin au soir, tu es emporté par l’énergie de la fête, d’une pure joie de vivre. Ce n’est qu’après le Festival que tu t’aperçois que ton réservoir est vide. Ça m’a pris trois semaines pour m’en remettre! » Véronic Beaudry : « C’est l’énergie de la rencontre qui m’anime. J’aime que les gens nous saluent en passant. J’aime qu’on veuille nous prendre en photo. C’est un prétexte pour avoir une petite jasette avec le monde, pour venir à les connaître un peu. « J’ai aussi aimé le bonheur que nos visites ont apporté aux aînés dans les foyers d’âge d’or. Les aînés veulent festivaler, mais ils en sont souvent incapables. Alors ils sont heureux qu’on vienne à eux. Et ça, ça fait du bien. Ça compense les moments de fatigue. »

Vous visitez aussi les écoles…

Nicole Beaudry : « Rencontrer les élèves, c’est super. Certains, comme les petits ou les nouveaux arrivants, ne savent pas ce qu’est le Festival du Voyageur. On est leur premier contact avec cette fête hivernale. C’est une responsabi­lité énorme. »

Christian Perron : « Nos présentati­ons sont amusantes, mais pédagogiqu­es aussi. On n’oublie jamais qu’on veut éveiller les jeunes à l’histoire de la traite des fourrures, et au fait français dans l’Ouest. On parle du train de vie du Voyageur, des familles à l’époque, des coutumes. »

Manu Perron : « On a choisi des chansons traditionn­elles qui remontent à l’époque. Et puis j’ai créé un sketch sur le rôle de la femme au temps de la traite des fourrures. Véronic parle du pemmican et papa raconte l’histoire de la ceinture fléchée. »

Ça doit demander une bonne préparatio­n…

Manu Perron : « On répète beaucoup à la maison. Mon père joue de la mandoline et du violon. Et nous, on ajoute de la couleur : ma mère joue de la bouteille, Véronic des cuillères en bois et Félix, de la guimbarde. C’est vraiment amusant! »

Christian Perron : « Au fond, être Voyageur officiel, c’est un peu comme se préparer à une pièce de théâtre. On ne joue pas un personnage, c’est vrai. Mais on se prépare mentalemen­t, on répète et on se costume. La grande différence, c’est que la pièce dure du matin aux petites heures du lendemain! »

Avezvous hâte au Festival?

Véronic Beaudry : « Absolument! Ce qu’on souhaite tous, c’est que tout le monde s’amuse. Et que le temps soit beau sans que les sculptures se mettent à fondre, comme l’an dernier. J’étais triste. Je plaignais les neigistes. Et puis ce n’était pas bien le fun de se promener dans la boue en bottes de caoutchouc. Par contre, plus il faisait beau, plus il y avait du monde au Parc du Voyageur. C’était festif. Il y avait beaucoup d’énergie. »

 ?? Photo : Daniel Bahuaud ?? Les PerronBeau­dry, en pleine répétition. De gauche à droite : Christian Perron, Nicole Beaudry, Véronic Beaudry, Félix Perron et Manu Perron.
Photo : Daniel Bahuaud Les PerronBeau­dry, en pleine répétition. De gauche à droite : Christian Perron, Nicole Beaudry, Véronic Beaudry, Félix Perron et Manu Perron.

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