La Liberté

Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, les brigadiers de Taché sont là

Sécurité – Prévention – Dévouement

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« Quand il fait si froid, il n’y a pas beaucoup de personnes qui marchent, alors on attendrait juste dehors dans le froid. » Épiphanie Bisson, 6e année.

Drapeau à la main, gilet de sécurité enfilé, les élèves des brigades scolaires se tiennent debout aux intersecti­ons, été comme hiver, pour assurer la sécurité de leurs camarades. En passant près des rues Aubert, Langevin ou La Vérendrye en début ou en fin de journée, on peut apercevoir quelquesun­s des 25 membres de la brigade de l’École Taché, concentrés sur leur tâche.

Épiphanie Bisson, en 6e année, a rejoint la brigade cette année. « En 5e année, je voulais vraiment essayer, parce que je connaissai­s plusieurs personnes qui le faisaient. Je trouve que c’est amusant, et j’aime beaucoup. » Cependant, son travail et celui de ses camarades se complique quand vient l’hiver : « il fait vraiment froid. »

Aubrey Trenholm, en 5e année, fait aussi partie de la brigade. Quand les températur­es ont commencé à baisser, il a envisagé d’abandonner. « Au début, je me disais qu’on devait rester dehors longtemps. J’ai essayé, et je me suis dit : Oh non, je ne veux plus le faire! » Il a finalement décidé de persévérer.

Pour la sécurité des enfants, l’école suit les lignes directrice­s CAA, qui indiquent de garder les enfants à l’intérieur à partir de -32 degrés Celsius. Épiphanie Bisson : « Si la récréation est à l’intérieur, on ne sort pas non plus. Quand il fait si froid, il n’y a pas beaucoup de personnes qui marchent, alors on attendrait juste dehors dans le froid. Ça ne servirait à rien. »

Pendant leurs tours de garde, les petits brigadiers trouvent des moyens de se réchauffer. Aubrey Trehholm, par exemple, se couvre bien. « On porte nos pantalons de neige. Pour essayer de passer le temps, on parle avec nos amis de la brigade, et on arrive à oublier le froid. » Épiphanie Bisson, elle, enfile ses mitaines et sa tuque. « Parfois, on peut quitter la classe plus tôt, pour s’assurer qu’on est assez couvert pour faire la brigade. Je bouge mes jambes pour me réchauffer. Mais on fait quand même attention si quelqu’un traverse. »

Christian Palud et Andréa Ruest, enseignant­s à l’École Taché, sont les coordonnat­eurs de la brigade. Christian Palud s’occupe de la brigade depuis 6 ans. « Généraleme­nt, les élèves n’abandonnen­t pas à cause du froid, mais pour d’autres contrainte­s. Pour certains, c’est trop de responsabi­lités. Pour d’autres, c’est trop tôt le matin, ou alors ils ne souhaitent pas ou ne peuvent pas rester à l’école le soir. »

Andréa Ruest a donné quelques conseils aux élèves. « On leur recommande d’être bien habillés. Ça ne prend pas plusieurs fois pour qu’ils comprennen­t. Au cas où, on a toujours du matériel supplément­aire pour que les élèves puissent se couvrir. Mais en tant que parent, j’espère toujours qu’il fera -32 degrés! » Christian Palud ajoute : « Eh oui, quand il fait seulement -30, les brigadiers doivent y aller. »

Les brigadiers assument d’autres responsabi­lités. Christian Palud : « S’il y a des petits problèmes avec des automobili­stes, les élèves relèvent les plaques d’immatricul­ation. Quand il y a beaucoup de neige, leur visibilité est réduite. Donc on demande à la Ville de dégager la rue. » Andréa Ruest indique : « La priorité, c’est que les brigadiers soient en sécurité en tout temps. »

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Épiphanie Bisson et Aubrey Trenholm bravent le froid avec les autres membres de la brigade pour garantir la sécurité des autres élèves.

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