La Liberté

Matt Allard devient Monsieur Transport

Moins de six mois avant les élections municipale­s le conseiller de Saint-Boniface siège désormais au Comité exécutif de la Ville de Winnipeg. Le voilà donc au centre du pouvoir de la métropole, avec pour mission le développem­ent du transport rapide.

- Daniel BAHUAUD dbahuaud@la-liberte.mb.ca

Mathieu Allard a été étonné le 3 mai lorsque le maire Brian Bowman lui a demandé de siéger au Comité exécutif, et d’assumer la présidence du Comité permanent des travaux publics et du renouvelle­ment des infrastruc­tures. « Le départ de Marty Morantz, le conseiller de Charleswoo­d-St. James-Assiniboia-Headingley, laissait un poste ouvert. J’ai 36 ans. J’ai été élu pour la première fois en 2014. Je ne m’attendais pas à ce que le maire se tourne vers moi. Mais je suis prêt à assumer mes nouvelles responsabi­lités. »

Mathieu Allard est « très conscient » du pouvoir associé au Comité exécutif. « La Ville de Winnipeg a une mairie forte, puisque le maire nomme les six présidents des comités permanents, qui siègent avec lui à l’exécutif. Généraleme­nt, le Comité exécutif vote d’un bloc aux réunions du Conseil municipal. Ça veut dire que l’exécutif dispose déjà de sept des neufs voix nécessaire­s pour enlever la majorité au Conseil municipal, qui compte 16 membres. Et que le maire peut donc plus facilement faire avancer son programme que ceux d’autres villes. » (1) En confiant à Mathieu Allard la présidence du comité des travaux publics et du renouvelle­ment des infrastruc­tures, Brian Bowman a souligné la nécessité de développer le réseau du transport rapide à Winnipeg d’ici 2030. « C’est une promesse que le maire a faite aux Winnipégoi­s. Et je suis complèteme­nt d’accord avec sa vision. C’est vrai que réaliser six couloirs de transport rapide en 12 ans, c’est ambitieux. Mais il faut se rappeler qu’en 2030, la population de la ville atteindra le million d’habitants. Il faut donc de nécessité développer le transport rapide, pour encourager les Winnipégoi­s d’utiliser le transport en commun. Ça aidera à désengorge­r les grandes artères de la ville. Des artères que nous ne pouvons pas continuer d’élargir en dépensant des centaines de millions de dollars. » En accédant au Comité exécutif de la Ville de Winnipeg, Mathieu Allard suit les traces de trois conseiller­s Bonifacien­s : Daniel Vandal (1995 à 2004 et 2006 à 2014), Greg Selinger (1989 à 1992) et Guy Savoie (1979 à 1989). « C’est un honneur de faire partie de représenta­nts comme eux. Guy Savoie a été président du Comité exécutif pendant quatre ans. Daniel Vandal a été maire adjoint. Greg Selinger a été président du Comité des finances et de l’administra­tion. Ils ont permis une influence bonifacien­ne et francophon­e au Comité exécutif. »

C’est dans cette veine historique que s’inscrit Mathieu Allard : « Les électeurs veulent un conseiller qui puisse bien les représente­r et qui soit chargé de dossiers importants à la Ville. Avec mes nouvelles fonctions, je serai responsabl­e de la réfection des rues de Winnipeg. Et puis j’aurai davantage de poids politique pour avancer des dossiers qui préoccupen­t les Bonifacien­s. Comme la pollution au parc industriel Mission. » (1) Le comité exécutif de la Ville de Winnipeg est composé du maire Brian Bowman et des conseiller­s Mathieu Allard (Saint-Boniface); Brian Mayes (Saint-Vital); John Orlikow (River Heights-Fort Garry); Mike Pagtakhan (Point Douglas); Cindy Gilroy (Daniel McIntyre) et Scott Gillingham (St. James-Brooklands-Weston).

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Mathieu Allard.

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