La Liberté

Cow-boy ou country western, ou bien country?

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La musique des cow-boys a été fortement influencée par les chansons folkloriqu­es anglaises, galloises, écossaises et irlandaise­s. Rassemblés autour d’un bon feu, ou dans un dortoir de ranch, les cow-boys s’accompagna­ient à la guitare, au violon et à l’harmonica, instrument d’origine autrichien­ne inventé au début du 19e. À cheval, le cow-boy chantait souvent, parfois histoire de calmer le bétail. Et les airs allaient souvent aux rythmes du cheval : marche lente, trot, bond, galop. Les paroles étaient simples et reflétaien­t la vie du cow-boy : solitude, grandeur de la nature, dépaysemen­t. Lorsque les cow-boys reprenaien­t des chansons, les paroles se transforma­ient. Ainsi le Oh bury me not in the deep, deep sea de la chanson The Ocean Burial, composée en 1839 par le Bostonien Edwin Chapin, s’est métamorpho­sé en Oh bury me not on the lone prairie.

Dès le début du 20e siècle, les musicologu­es et les maisons d’édition publient les premiers recueils de chansons des cow-boys. À l’avènement de la radio dans les années 1920, on se met à endisquer de la musique de cow-boy. C’est l’époque des yodlers et des crooners à la Wilf Carter. Le temps est aussi à la nostalgie du Far West, victime de la modernité. D’où le nom des Sons of the Pioneers. La grande époque de la musique de cow-boy de Gene Autry, Tex Ritter et Roy Rogers s’est étendue du début des années 1930 jusqu’à l’après-guerre. Ensuite, un nouveau genre, le country western, fera sa marque. Teinté de swing, de honky tonk, de boogie woogie et plus tard de rock n’roll, le country western de Hank Williams et de Johnny Cash demeurera populaire jusqu’à la fin des années 1970, lorsque s’impose le country, un genre hautement commercial­isé qui, malgré ses racines rurales, s’éloigne de beaucoup des airs que chantaient les cow-boys.

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