La Liberté

Saint-Pierre-Jolys prêt pour son prochain boom

- Daniel BAHUAUD dbahuaud@la-liberte.mb.ca

Élue conseillèr­e en 2009 et mairesse du Village de SaintPierr­e-Jolys en 2014, Mona Fallis tirera sa révérence politique en octobre. L’élue fait part du travail accompli et met en relief les défis que le Village devra relever.

Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir conseillèr­e au Village de Saint-Pierre-Jolys? Mona Fallis : « J’aime cette communauté. J’ai été élevée à Saint-Pierre-Jolys. Après avoir vécu à Winnipeg pendant 12 ans, je suis rentrée pour que mon premier enfant commence l’école à l’École communauta­ire Réal-Bérard. Je suis revenue pour la belle qualité de vie.

« Et j’aime rendre service. Quand Claude Gagné a quitté le conseil municipal en 2009, on m’a approchée pour savoir si j’étais intéressée à lui succéder. J’ai dit oui. Et j’aime toujours ce travail. Ça a été un vrai plaisir pour moi d’être au coeur du développem­ent du village. »

Pourtant, vous renoncez à vous représente­r…

M. F. : C’est que j’ai accepté un nouveau poste de gérante dans un bureau de courtier d’assurances à Carman. Ce n’est pas la porte à côté. Je n’aurais tout simplement pas le temps. Une mairesse doit avoir le temps pour servir la communauté. Chaque jour, il faut prendre des appels, rencontrer les résidents, signer des documents. Il faut être disponible en tout temps. Ce serait injuste pour les résidents, le conseil et les employés du Village.

Quel a été pour vous le plus grand défi?

M. F. : De recevoir en 2012 une annonce de la Province qui a complèteme­nt freiné notre développem­ent. En 2008, la population se chiffrait à 836 habitants. Le conseil avait lancé une campagne de publicité et de marketing pour inviter les gens à s’établir chez nous. Et ça marchait. En 2012, Sainte-PierreJoly­s comptait 1 099 habitants. On croyait qu’on pouvait agrandir le village et desservir 2 000 résidents. « Mais non. On nous a annoncé que notre ancienne lagune n’était de service que pour 800 personnes. On était coincés. Avant de construire une autre maison, il fallait agrandir ou créer une toute nouvelle lagune. Ça nous a pris cinq ans pour acheter du terrain, explorer les différente­s manières de traiter les eaux usées, et finalement choisir une option écologique, avec un marécage artificiel.

Il fallait voir à ce service essentiel…

M. F. : Absolument. Il fallait s’occuper de la lagune. C’était notre plus gros défi. Le conseil actuel sera reconnu pour avoir réaliser cette nouvelle infrastruc­ture. Et pour les programmes de compostage et de recylage qu’on a mis sur pied. Et maintenant le village est à nouveau ouvert au développem­ent résidentie­l. On a un peu plus de dix acres de terrain disponible mis de côté à l’est du village. On prévoit 40 maisons et puis des maisons unifamilia­les attachées. On a dressé un plan de développem­ent, qu’on partagera avec les développeu­rs immobilier­s.

On veut bénéficier du boom résidentie­l qu’ont connu d’autres villages, comme SainteAgat­he et Saint-Adolphe.

Ce sera au nouveau conseil élu en octobre d’y voir…

M. F. : Oui. Mais mon conseil a déjà commencé à préparer le terrain. On a réaménagé le Parc Carillon, avec son nouvel aquaparc et structures de jeu.

Il reste quand même à voir au réseau d’égouts de l’autoroute numéro 59, de la rue Joubert et d’autres anciennes rues. Ces égouts remontent aux années 1960. Comme les égouts pluviaux. La bouche de l’égout pluvial le long de la 59 s’est affaissée. Il reste encore bien du boulot pour le nouveau conseil.

 ??  ?? Mona Fallis, devant l’ancien édifice d’Hydro Manitoba qui servira dès 2019 de nouveaux bureaux du Village de Saint-Pierre-Jolys.
Mona Fallis, devant l’ancien édifice d’Hydro Manitoba qui servira dès 2019 de nouveaux bureaux du Village de Saint-Pierre-Jolys.

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