Un remède miracle?
Lynda Balneaves est professeure associée au Collège des sciences infirmières de l’Université du Manitoba. La chercheuse étudie les effets du cannabis médical depuis déjà 11 ans.
« Ce que nous connaissons du cannabis médical est très encourageant. Mais il reste encore beaucoup de recherche à faire. Les trois principales études sur le cannabis et la sclérose en plaques effectuées au Canada et au Royaume-Uni notent une légère amélioration, non pas les grands bénéfices constatés par Joanne GauthierWiebe. Je ne la contredis pas. Je note tout simplement que nous sommes au tout début des recherches scientifiques. Le cannabis a longtemps été illégal, alors les enquêtes médicales ont été plutôt limitées.
« Le système endocannabinoïde n’a été découvert que dans les années 1970. On sait que ce système, qui est relié à presque toutes les parties du corps, peut être stimulé par le cannabis pour réduire la douleur, l’inflammation et la nausée. La Société arthrite du Canada a récemment constaté qu’un nombre grandissant de personnes s’en servent pour réduire la douleur, et limiter leur dépendance à d’autres médicaments, notamment les opiacés.
« Les études semblent vouloir indiquer que le cannabis peut réduire les taux de sucre chez les personnes atteintes de diabète. Dans certains cas, du moins à court terme, le cannabis peut réduire la tension artérielle. « La grande difficulté pour se montrer affirmatif, à ce point-ci, c’est qu’il faut des études à long terme. La tension artérielle pourrait bel et bien augmenter au fil des années si on utilise du cannabis médical. Il y encore trop d’incertitudes. »