Magalie Chinchilla Chaput : la volonté de faire une différence
Francophonie – Représentation – Rayonnement
« Le français est une partie de mon identité. » Magalie Chinchilla Chaput, 12e année.
Avec un emploi estival à temps plein à la Maison GabrielleRoy et un emploi à temps partiel à La Fourche, Magalie Chinchilla Chaput, en 12e année au Collège Louis-Riel, a eu un été bien rempli. Elle a cependant trouvé le temps de partir représenter le Manitoba comme jeune ambassadrice bilingue au Forum national des jeunes ambassadeurs. Magalie Chinchilla Chaput a découvert le forum par hasard. « Mon frère voulait y participer, mais comme il fallait rentrer en 11e ou 12e année, il était trop âgé. Alors il me l’a conseillé. Après, j’ai remarqué les publicités sur les babillards à l’école. J’ai su que j’avais été sélectionnée au mois de juin. » Le programme, qui s’est déroulé à Montréal du 9 au 14 août, rassemblait 30 jeunes de tout le Canada pour « trouver des moyens de promouvoir le français, promouvoir le bilinguisme et vivre en harmonie avec les anglophones. Nous avons suivi des ateliers spécifiques avec des astuces pour organiser des évènements aussi efficaces que possible sur le plan linguistique dans nos écoles. » Les jeunes ont aussi reçu la visite de conférenciers qui partageaient leurs expériences avec la langue. « Ils étaient là pour nous inspirer. Ils nous ont donné des conseils sur comment garder notre identité, et nous ont montré qu’il ne faut pas hésiter à se battre pour avoir notre place dans la société. » Née de parents francophone et hispanophone, Magalie Chinchilla Chaput estime que « le français est une partie de mon identité. J’ai deux cultures : celle du Canada français, et celle du Costa Rica. Je ne veux pas les perdre. Quand je vois les jeunes autour de moi qui ne voient pas l’importance et les bénéfices de parler français, je trouve ça triste. Parce que moi, j’ai toujours essayé de protéger le français. » Durant son séjour à Montréal, Magalie Chinchilla Chaput a rencontré des jeunes de tous les horizons. « J’ai été exposée à la diversité de la francophonie. 27 des participants avaient le français comme langue seconde. Certains venaient d’immersion, d’autres avaient appris la langue par euxmêmes. J’ai pris conscience que pouvoir parler français au quotidien était un privilège : il n’est pas aussi présent dans toutes les autres provinces, et certains doivent vraiment se battre pour le pratiquer. Tout le monde n’a pas forcément accès à la francophonie. » Des rencontres qui l’ont beaucoup inspirée. « On a beaucoup exploré ce que c’était d’être canadien. On vit dans un pays bilingue, et ces jeunes ont décidé d’apprendre à parler et à vivre en français. Ici au Manitoba, la langue est présente dans le quartier. On oublie que ce n’est pas le cas partout. J’ai vraiment réalisé à quel point le français était précieux. » À présent, la finissante du Collège Louis-Riel souhaite partager son savoir nouvellement acquis avec ses camarades. « C’est ma dernière année, ma dernière chance de pouvoir faire une différence dans mon école, mon quartier et ma communauté. Je suis membre des Jeunes Manitobains des Communautés Associées (JMCA) depuis la 9e année. On vient de commencer à mettre en place les activités de l’année. Notre objectif est d’atteindre les plus jeunes, parce que les plus grands ont fermé leurs oreilles. On va faire de notre mieux pour que tout le monde parle toujours en français au Collège Louis-Riel. »