La Liberté

DAVID CHARTRAND

MESSAGE DU PRÉSIDENT MESSAGE FROM THE PRESIDENT

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La Fédération métisse du Manitoba (FMM) est à l’avant-garde de la lu e pour la reconnaiss­ance et les droits des Métis de ce e province depuis 1967.

Notre victoire en 2013 à la Cour suprême du Canada, la cause Manitoba Métis

Federation Inc. c. Canada, a indiqué que le Canada avait manqué à ses promesses envers notre peuple après la Résistance de la rivière Rouge en 1869. La Cour suprême a noté dans son jugement que la réconcilia­tion avec les Métis du Manitoba était une priorité constituti­onnelle d’importance nationale. Depuis que ce verdict a été rendu, je négocie activement, à titre de négociateu­r en chef et président de la FMM, avec le gouverneme­nt du Canada dirigé par le premier ministre Justin Trudeau afin de rétablir l’héritage et de faire valoir les droits des citoyens métis du Manitoba. À la suite de l’Entente-cadre en vue de favoriser la réconcilia­tion entre la FMM et le Canada (2016) et de l’Accord

Canada-Nation métisse (2017), nous marquons le début d’une ère nouvelle pour les Métis du Manitoba. Nos négociatio­ns sont en train d’ouvrir la voie à l’autonomie gouverneme­ntale et à l’autodéterm­ination dans des domaines essentiels pour notre peuple et notre statut de nation, y compris le logement, l’éducation, l’emploi, les services familiaux et le développem­ent économique. À titre de président de la FMM et viceprésid­ent et négociateu­r en chef du Ralliement national des Métis, j’ai adopté une approche pratique à la négociatio­n qui nous perme ra d’affecter plus d’un milliard de dollars au logement, à l’éducation et à l’emploi pour la Nation métisse au cours des dix prochaines années. De plus, la FMM s’emploie activement à protéger et à faire valoir nos droits de chasse et de récolte sur nos terres traditionn­elles. Ces droits accordés aux peuples autochtone­s sont définis dans la Déclaratio­n des Nations Unies sur les droits des peuples autochtone­s et protégés par la Constituti­on canadienne. La protection et la mise en valeur de ces droits exigent cependant une vigilance constante et un engagement actif dans les processus de consultati­on qui touchent nos territoire­s de récolte traditionn­els. Ces droits peuvent être menacés lorsque d’importants projets de

développem­ent énergétiqu­e et d’infrastruc­tures viennent perturber nos habitats fauniques et nos cours d’eau. La FMM oeuvre depuis plusieurs années pour assurer que notre peuple est consulté et que notre point de vue est pris en compte dans toutes les initiative­s qui pourraient me re en péril notre patrie.

En 2017, nous avons négocié des ententes avec Manitoba Hydro et Enbridge pour garantir que les citoyens métis du Manitoba tirent des avantages concrets du développem­ent énergétiqu­e sur nos terres et afin d’assurer notre place à la table pour ce qui est de la surveillan­ce environnem­entale, la consultati­on et la restaurati­on. Grâce à notre entente avec Enbridge, plusieurs portes se sont ouvertes aux citoyens métis du Manitoba qui ont décroché des emplois en constructi­on et en surveillan­ce de l’environnem­ent. Malheureus­ement, le premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, ne respecte pas notre entente avec Manitoba Hydro. Nous entamons actuelleme­nt un procès pour faire en sorte que cet accord soit respecté et que nos droits soient protégés.

Nos droits en tant que citoyens métis comprennen­t le droit de préserver et de promouvoir nos langues. Lors de la dernière réunion du caucus de la FMM en juillet, j’ai annoncé la création d’un nouveau portefeuil­le de langue française. Dirigé par le ministre Jean Desrosiers de la FMM, ce nouveau portefeuil­le jouera un rôle de premier plan dans les initiative­s linguistiq­ues, notamment dans les domaines de la traduction, de la mobilisati­on et des activités culturelle­s. Tous les citoyens métis ont un rôle à jouer dans l’avenir que nous créons ensemble. Nous voyons enfin le jour où la Nation métisse, en tant que partenaire de négociatio­n de gouverneme­nt à gouverneme­nt et de nation à nation dans la Confédérat­ion, pourra prendre la place qui lui revient afin que nous puissions défendre notre nation, faire valoir nos droits et protéger notre peuple.

Since 1967, the Manitoba Metis Federation (MMF) has led the struggle for recognitio­n and protection of Métis rights in Manitoba.

Our 2013 Supreme Court of Canada victory, MMF

v Canada, ruled that Canada had broken its promises to our people a er the Red River Resistance of 1869. The Supreme Court noted in its decision that reconcilia­tion with Manitoba’s Métis Community was a ma er of urgent national and constituti­onal importance. Since this verdict was made, as the lead negotiator and President of the MMF, I have been actively negotiatin­g with the Government of Canada, led by Prime Minister Justin Trudeau, to restore the legacy and advance the rights of Manitoba’s Métis Citizens.

Under the terms of the 2016 MMF-Canada Framework Agreement for Advancing Reconcilia­tion and the 2017 Métis

Nation-Canada Accord, we are ushering in a new era for Manitoba’s Métis people. Our negotiatio­ns are opening the door to self-government and selfdeterm­ination in areas that are vital to our people and Nationhood including housing, education, employment, family services and economic developmen­t. As President of the MMF and as Vice-President and lead negotiator for the Métis National Council, I have adopted a hands-on approach to negotiatio­n, securing more than one billion dollars for Métis Nation housing, education and employment over the next 10 years.

Another area where the MMF works actively to protect and advance our rights is for hunting and harvesting on our traditiona­l lands. As Indigenous people, these rights are identified under the United Nations Declaratio­n on the Rights of Indigenous People and protected in Canada’s Constituti­on. Still, protecting and advancing these rights requires constant vigilance and active engagement in consultati­on processes affecting our traditiona­l harvesting territorie­s.

These rights may be threatened when major energy and infrastruc­ture developmen­t projects disrupt our wildlife habitat and waterways. For many years, the MMF has worked to ensure that our people are consulted and our voices are heard in any initiative­s that could threaten our Homeland.

In 2017, we negotiated agreements with Manitoba Hydro and Enbridge to ensure that Manitoba’s Métis Citizens receive tangible benefits from energy developmen­t on our lands, and to secure our place at the table for environmen­tal monitoring, consultati­on and remediatio­n. Our agreement with Enbridge has already opened many doors for Manitoba’s Métis Citizens, through employment in constructi­on and environmen­tal monitoring. Unfortunat­ely, our agreement with Manitoba Hydro was breached by Manitoba Premier Brian Pallister. Now we are embarking on a court ba le to ensure that this agreement is upheld and our rights are protected.

Our rights as Métis Citizens include the right to preserve and promote our Languages. At the most recent MMF caucus meeting in July, I announced the creation of a new French Languages portfolio. Led by MMF Minister Jean Desrosiers, this new portfolio will take a leading role in language initiative­s that include translatio­n, engagement and cultural activities.

Every Métis Citizen has a role to play in the future we are creating together. We are at last seeing the day when the Métis Nation’s rightful position as a government-to-government, nation-to-nation negotiatin­g partner in Confederat­ion is reclaimed: defending our Nation, advancing our rights and protecting our people.

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