Qui paie pour le 96 millions $?
Après plusieurs calculs, la DSFM est arrivée à un budget de dépenses de quelque 96 millions $. D’où viendra cet argent?
1. LA PART PROVINCIALE
La DSFM reçoit environ 40 % de son budget directement de la Province, selon une formule identique pour toutes les divisions scolaires. Le montant versé dépend donc des mêmes critères partout, entre autres du nombre de jeunes à transporter, du nombre d’élèves ayant des besoins spéciaux, ou encore du nombre d’écoles à chauffer.
2. LA PART DES DIVISIONS SCOLAIRES
La DSFM reçoit un autre 40 % environ de son budget d’autres divisions scolaires par le biais de la redistribution des taxes scolaires prélevées par chaque division scolaire régionale.
Serge Bisson détaille : « Le transfert des taxes scolaires de chaque division à la DSFM se fait au prorata, en calculant le nombre d’élèves sur le territoire de la division scolaire qui sont inscrits à la DSFM par rapport au nombre total d’enfants qui vont à l’école sur le territoire de la division scolaire anglophone. Les divisions scolaires doivent redonner cette part à la DSFM dans un délai de deux semaines après avoir collecté leurs taxes scolaires. » Chaque division scolaire est libre de fixer le montant de ses propres taxes scolaires. Ainsi, la DSFM reçoit des montants par élève différents d’une division à l’autre.
3. LA PART DES ENTENTES SPÉCIALES GOUVERNEMENTALES
La troisième source de financement de la DSFM, qui couvre environ 20 % de son budget, comprend les subventions spéciales pour l’éducation en langue minoritaire.
Serge Bisson : « Cet octroi couvre la différence entre notre budget établi selon la formule convenue et l’argent reçu de la Province et des autres divisions scolaires, quelle que soit cette différence. Ces sommes proviennent en partie de fonds provinciaux et en partie de fonds fédéraux selon l’Entente CanadaManitoba. C’est la responsabilité de la Province de nous verser cette somme. » Depuis une douzaine d’années, la DSFM ne fait plus partie des négociations sur l’Entente Canada-Manitoba qui se déroulent entre la Province et le Fédéral directement. Serge Bisson s’en réjouit : « C’est une très bonne chose pour nous. Avant, quand il fallait qu’on renégocie l’entente, ça prenait parfois du temps. Sans savoir à quoi on pouvait s’attendre, ça rendait la préparation de nos budgets très difficile. Avec ce nouveau système, on est sûrs d’avoir cet argent. »
4. LA PART AUTO-GÉNÉRÉE
La DSFM peut compter sur une dernière source de financement minime : les revenus de stationnement et de location de ses locaux par les garderies. « On parle de quelque 125 000 $ sur un budget total de 96 millions $. C’est négligeable, mais ces revenus existent. » Les deux logiques de préparation d’un budget scolaire
L’approche budgétaire est très différente entre la DSFM et les autres divisions scolaires. Serge Bisson élabore : « Les autres divisions scolaires, qui ont un certain contrôle sur ce qu’elles prélèvent aux contribuables résidant sur leur territoire, ont tendance à décider du budget qu’elles aimeraient, puis à calculer le montant de taxes scolaires nécessaire pour l’atteindre. Ensuite, elles évaluent si la variation de ces taxes par rapport à l’année précédente est acceptable ou non, et elles ajustent leur budget prévisionnel en fonction. « À la DSFM, comme nous n’avons pas de contrôle sur les taxes scolaires, nous calculons notre budget selon une formule stricte, puis nous faisons en sorte de rester dans cet ordre de grandeur avec nos dépenses. » La logique d’équité avant l’égalité Dans la DSFM, l’argent est distribué selon un principe d’équité plutôt que d’égalité. Serge Bisson : « Nous prenons en compte les réalités spécifiques de chacune de nos écoles, par exemple la distance à couvrir en autobus pour une sortie scolaire. Nos écoles sont très différentes, notamment en taille et en accessibilité, ce qui fait varier le coût moyen réel par élève d’une école à l’autre.
« Un élève à Saint-Lazare ou à La Voie du Nord à Thompson coûte plus cher qu’un élève à Winnipeg. « Ce qui compte pour nous, c’est que chacun d’entre eux ait accès à la même qualité d’éducation, quel que soit le prix à payer. »